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Supriya Ramdour : Une jeune créatrice mauricienne à la conquête de l’Inde du stylisme

17 avril 2011, 00:00

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Supriya Ramdour : Une jeune créatrice mauricienne à la conquête de l’Inde du stylisme

Elle a tout laissé pour explorer l’univers du stylisme en Inde. Diplômée du prestigieux National Institute of Fashion Technology (NIFT) de Hyderabad, Supriya Ramdour, jeune créatrice mauricienne, a su se frayer son chemin dans la Grande Péninsule.

Elle puise ses inspirations du savoureux cocktail de la nature, des saisons et des cultures dynamiques de Maurice. Le tout saupoudré d’une bonne fusion d’humeurs et d’émotions.

A 26 ans, Supriya Ramdour fait déjà fonctionner deux entreprises : Fashionniche et Supriya Ramdour Studio. Celle-ci offre une plateforme de conception, de création, de développement et de promotion de marques, ainsi que de la fabrication et de la chorégraphie.

Originaire de Bon-Accueil, petit village dans l’Est de l’île, Supriya Ramdour a fait ses études secondaires au collège Droopnath-Ramphul à Calebasses. Sa soif de rejoindre le monde merveilleux du stylisme lui fait opter pour la filière artistique, et opte pour les Fashion Studies.

Par la suite, c’était tout «naturel», dit- elle de se spécialiser en Fashion Designing et en même temps de choisir le meilleur et prestigieux institut indien, à savoir le National Institute of Fashion Technology (NIFT) dans le Sud de la cité royale indienne, Hyderabad. Là, d’où sortent les plus grands créateurs indiens qui ont percé sur la scène internationale, dont Rajesh Pratap, Ashish Soni, Manish Arora et Varun Behl.

Après quatre longues années d’études en Fashion and Apparel in Design and Build Platform, Supriya Ramdour décroche son diplôme en 2009.

«Lors de mes stages de formation, notamment pour Garden City Fashions, j’ai été évaluée sur deux projets pour leur collection homme Printemps/Eté 2009. Mon client était C&A, Mexique et Europe», raconte-t-elle.

La jeune Mauricienne a également dirigé les coulisses des célèbres designers indiens Manish Malhotra et Rocky S. En outre, elle a participé à plusieurs évènements, notamment pour la Hongkong & Shanghai Banking Corporation (HSBC) en 2008 ou ORACLE l’année suivante, en tant que lead choregrapher. La styliste a aussi brillé comme invitée VIP de la marque de vêtements Brand Sisley. Elle clôtura sa dernière année au NIFT en apothéose avec une collection femme intitulée Métisse, inspirée de son île plurielle.

«J’ai travaillé sur une fusion des cultures chinoise et africaine, donnant naissance à une alliance exotique et attirante. J’ai exploité ce mélange pour créer une collection d’une finesse incomparable avec une mosaïque de couleurs et de tons à travers des perles et motifs», explique la créatrice.

Celle qui a dirigé les coulisses des designers indiens de renom tels Manish Malhotra et Rocky, a aujourd’hui choisi de s’aventurer dans un domaine inexploité du stylisme en Inde : la création d’uniformes destinés à l’industrie hospitalière, à travers son propre enseigne Fashionniche.

«Ce domaine est en constante demande en Inde. La conception étant ma principale plateforme, il m’était tout naturel d’étendre mon aventure dans d’autres disciplines. Toutefois, j’ai choisi de toucher à cette avenue inexplorée du fashion design», confie la jeune styliste, qui dit avoir choisi la Grande Péninsule, principalement pour son vaste marché.
Cependant, elle avoue sans réserve que ses origines indiennes lui ont facilité la voie en Inde, tout en maintenant que c’est le pays le plus hospitalier au monde. «Le pays est toujours ouvert aux nouvelles idées et peu importe qui s’y trouve derrière. L’Inde est sans nul doute orientée vers le progrès, et donc, c’est l’endroit idéal pour tout le monde», lâche-t-elle.

Elle s’y connaît aussi en Brand Development pour avoir dirigé et chapeauté bon nombre de projets de création et de développement de marques. En ce moment, elle exerce pour le compte de Numersource.

Accoutumée à une vie où tout le monde aime s’afficher dans des couleurs gaies, la jeune Mauricienne conclue avec une de ses astuces. Celle de flirter soigneusement avec les limites de l''''élégance car il est facile, dit-elle, de partir pour l’élégance et de se retrouver avec un cliché.