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Sujata Pahalwan : De vendeuse à directrice en pleine crise commerciale

26 juillet 2013, 09:56

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Sujata Pahalwan : De vendeuse à directrice en pleine crise commerciale
Elle s’est jetée à l’eau, après y avoir travaillé comme vendeuse pendant une douzaine d’années. Sujata Pahalwan, 30 ans, vient de reprendre la direction du magasin d’artisanat «Top Shop».
 
Elle sort du lot. À l’Astrolabe, au Port-Louis Waterfront, au coeur de la morosité affectant les affaires des locataires d’emplacements commerciaux, Sujata Pahalwan , 30 ans, est fraîchement directrice de boutique. Cette jeune femme vient de reprendre Top Shop, un magasin spécialisé dans l’artisanat, voué jusqu’à tout récemment à la fermeture. 
 
«Je prends un risque énorme… mais je suis confiante et sûre que les affaires vont reprendre car les touristes doivent continuer à venir», dit-elle. 
 
Sous le couvert de l’anonymat, son prédécesseur à la direction de Top Shop parle de multiples raisons l’ayant contraint à abandonner ce commerce qu’il détient depuis 1998. «Faute de clients depuis ces deux dernières années, d’un loyer qui ne cesse de prendre l’ascenseur et d’une mauvaise direction, j’ai assisté à une dégringolade continue dans la vente», fait-il valoir.
 
Sa décision de fermer les volets prise, il soutient avoir tout de même tenu à préserver l’emploi des deux vendeuses, qu’il emploie depuis une douzaine d’années, dont Sujata Pahalwan. D’où l’idée de leur proposer de reprendre le business. Des deux femmes, c’est Sujata Pahalwan qui a décidé de se jeter à l’eau.
 
La nouvelle directrice dit avoir bénéficié du soutien d’un proche pour le financement de ce nouveau défi. «Je suis certes nouvelle face à une telle responsabilité, mais je n’accepte pas de baisser les bras. Je vais me battre, quid à démarcher les clients de mon propre chef si la State Property Development Co Ltd (SPDC) ne peut y arriver», déclare -t- elle d’un ton ferme.
 
La jeune directrice a également joint le mouvement des commerçants du Port-Louis Waterfront. Ces derniers ont formulé plusieurs requêtes en écrit à la direction de la SPDC, réclamant une baisse de loyer. Celui-ci est de Rs 33 000 à Rs 150 000 par mois, dépendant de la superficie, hormis le Service charge de Rs 3 000 et le Promotion charge de Rs 4 000 qu’ils doivent encourir mensuellement.
 
En attendant de boucler toutes les démarches administratives, Sujata Pahalwan raconte qu’elle a une vie à cent à l’heure. Elle se rend au magasin sept jours sur sept pour s’occuper, outre de l’activité quotidienne, du réaménagement des produits mis en vente. Une tâche qu’elle entreprend avec l’aide d’une collègue.
 
«Je ne baisserai pas les bras, quid à démarcher les clients de mon propre chef...»