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Suicide d’une policière: deux familles s’affrontent sur la cause du décès

15 février 2014, 20:17

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Suicide d’une policière: deux familles s’affrontent sur la cause du décès

Neelamba Ramsamy, une policière de 22 ans, a-t-elle mis fin à ses jours? Non, disent ses parents qui contestent la thèse du suicide. Ils s’interrogent sur les versions données par Soopaya Ramsamy, le beau-père de la jeune femme, à la police.

 

Le matin du «suicide» de sa femme Neelamba Ramsamy, née Curpen, Adassen reconnaît lui avoir donné «une claque». Mais, insiste-t-il, c’est faux de dire qu’il la battait. D’ailleurs, dit-il, il ne comprend pas pourquoi elle s’est suicidée. Cette policière de 22 ans a été retrouvée morte le 3 février. Alors qu’une enquête policière a été ouverte par la Criminal Investigation Division (CID), ses parents et ses beaux-parents s’entre-déchirent.

 

Les Curpen contestent la thèse du suicide évoquée par la première autopsie. Lors d’une conférence de presse mardi, Deepak Rutnah, leur homme de loi, s’est appuyé sur les conclusions d’une contre autopsie, réalisée par le Dr Amah Charya Gujjalu, ancien médecin légiste à la retraite. Ce dernier aurait décelé des ecchymoses sur le corps de la jeune femme. Il aurait également fait une autre découverte mettant à mal la thèse du suicide. Toutefois, Me Rutnah refuse d’en dire plus pour le moment.

 

«Une voix intérieure…»

 

Les parents de Neelamba Ramsamy en sont convaincus: les Ramsamy n’ont pas dit toute la vérité sur ce décès. Ils s’interrogent notamment sur le fait que Soopaya Ramsamy, le beau-père de la défunte, a donné deux versions à la police. C’est lui qui a découvert le corps. Aux enquêteurs de Rivière-du-Rempart, il avait déclaré que Neelamba Ramsamy gisait sans vie dans un lit. Or, cette semaine, à la CID, il a affirmé qu’elle s’était, en fait, pendue avec un horni. À l’express, Soopaya Ramsamy a expliqué que c’est «une voix intérieure» qui l’a poussé à «dire la vérité» la seconde fois…

 

Autre interrogation des Curpen: où est passé le téléphone portable de leur fille? Jusqu’ici, il est introuvable. Du côté des Ramsamy, on affirme que le portable est perdu.

 

«Ce n’est pas grave s’il y a mes empreintes»

 

Un acte «sordide» a particulièrement marqué Vishwanee Curpen, la mère de la défunte. Selon ses dires, au cours de la veillée mortuaire, Soopaya Ramsamy se serait approché du cadavre posé sur un canapé. Plusieurs personnes, dit-elle, l’auraient vu passer ses doigts sur la mâchoire de la jeune femme et lui dire: «Gete, mo pe met lanprint la, ki zot pu kapav fer?»

 

Confronté à ce récit, Soopaya Ramsamy dit avoir été mal compris. «Sa famille ne voulait pas que je la touche, j’ai donc caressé sa mâchoire en disant que ce n’est pas grave s’il y a mes empreintes.»

 

Adassen Ramsamy, qui s’était mariée avec Neelamba il y a six mois, et ses parents soutiennent que leur relation avec elle était affectueuse. «Vu que ma mère est mentalement instable, c’est Neelamba qui s’occupait de nous. Elle était un vrai cordon-bleu. Elle aimait toute la famille», affirme Adassen.