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Sugar Industry Pension Fund Board : Des négociations en cours pour une augmentation des pensions

13 août 2012, 00:00

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Sugar Industry Pension Fund Board  : Des négociations en cours pour une augmentation des pensions

Les retraités de l’industrie sucrière font grise mine. Depuis trois ans, ils n’ont reçu ni augmentation ni bonus de fin d’année du Sugar Industry Pension Fund Board (SIFB). «C’est difficile pour nous car nous aussi nous avons nos petits budgets», confie Elysée Chantoiseau, président de l’Association of Retired Workers of the Sugar Industry (ARWSI). Face à cela, le SIFFB tente de réagir en négociant avec les employeurs.

A travers ces discussions, le SIPFB recherche «une contribution supplémentaire afin de pouvoir offrir une augmentation aux pensionnés», indique France de Fleuriot, General Manager (GM) du SIPFB. Une solution, déclare-t-il, devrait voir le jour d’ici à la fin de l’année. «Il y a 70 employeurs. Ça prend du temps», précise-t-il.

Ce fonds de pension, qui compte 6 400 bénéficiaires, est en place depuis 1955. «Depuis, il a toujours fait que des profits. 2008 est la seule année où il a perdu de l’argent», affirme le président de l’ARWSI. Et, depuis 2009, les retraités n’ont reçu ni augmentation ni bonus de fin d’année, une situation qui s’explique par la mauvaise santé du fonds.

Sa mauvaise santé, selon France de Fleuriot, s’explique premièrement par la crise économique et les taux d’intérêts qui ont baissé. Un second facteur concerne le Voluntary Retirement Scheme mis en place par le gouvernement. «Les gens ont arrêté de contribuer avant 60 ans, contrairement à ce qui était prévu», soutient France de Fleuriot. Cela a créé un problème de liquidités au niveau du fonds. Cependant, de sa situation déficitaire, le fonds commence «graduellement» à sortir la tête de l’eau. Actuellement, il a «Rs 4 milliards sous gérance, Rs 1,2 milliard à l’étranger, Rs 500 millions en forme de prêts et Rs 800 millions en biens immobiliers», soutient France de Fleuriot.

Toutefois, selon l’association des pensionnés, il existerait des zones d’ombre quant à la gestion même du fonds. Il y a premièrement la vente du bâtiment abritant Bata Industry. «Il a été vendu à Rs 25 millions alors qu’estimé à Rs 35 millions, le fonds a donc eu à payer une amende de Rs 1 million pour under value. Pour des pertes totalisant Rs 11 millions», s’alarme Elysée Chantoiseau. De plus, souligne-t-il, cette vente s’est faite sans appel d’offres.

«Nous avons fait un deal avec le client. Nous avons vendu le local contre un prêt pris chez nous sur 15 ans», rétorque le GM du SIPFB. Cette transaction ramènera «plus d’argent qu’avec la location», poursuit ce dernier, justifiant leur décision.

La création de la compagnie Novilis en 2005 par le SIPFB reste aussi en travers de la gorge des pensionnés. Elle avait pour but d’effectuer des travaux actuariels, à la fois pour le fonds et pour d’autres compagnies. «Sur cinq ans, elle a rapporté Rs 10 millions», fait ressortir le GM du SIPFB.

Toutefois, en juin 2011, les directeurs du fonds de pension ont pris la décision de fermer Novilis. «Les profits ont été redistribués au fonds. Rs 4,4 millions ont été versées sous forme de dividende», rassure-t-il.