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Sortie de crise à Madagascar: La SADC «invite» Andry Rajoelina

11 janvier 2013, 00:00

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Sortie de crise à Madagascar: La SADC «invite» Andry Rajoelina

Est-ce la rencontre de la dernière chan­ce Andry Rajoelina, président de la Transition, devait rejoindre Dar-Es-Salaam, en Tanzanie, pour évoquer le processus de sortie de crise.

Selon des sources concordantes, l’homme fort de la Transition, devait quitter la Grande île ce matin vers 6 heures, sauf changement de dernière minute. Le déplacement présidentiel semble être mis en place dans la discrétion. Des sources proches d’Ambohitsorohitra avouent ne pas connaître les tenants et aboutissants du voyage, à moins que celui-ci soit organisé au dernier moment. De son côté, aucune information ne confirme la présence de l’ancien Président Marc Ravalomanana dans la capitale tanzanienne.

Andry Rajoelina devrait se rendre au Sommet de l’Organe de la Troïka, branche chargée de la coopération de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Celui-ci a commencé hier et devrait prendre fin aujourd’hui, après une réunion du Comité ministériel de l’Organe de la Troïka pour «discuter de l’évolution de la situation politique à Madagascar et à la République démocratique de Congo», mercredi.

Le rendez-vous est crucial, compte tenu du calendrier électoral, prévoyant les présidentielles pour le 8 mai. L’agenda électoral met au pied du mur toutes les parties prenantes au processus de sortie de crise, les obligeant à trancher après moult tâtonnements et tergiversations. L’ouverture du dépôt de candidature qui devrait intervenir avant le 8 février force les acteurs politiques, la SADC et la communauté internationale à clarifier la situation.

Le Sommet de la Troïka devrait gérer les divergences dans l’application des résolutions du Sommet des chefs d’État et du gouvernement de la SADC les 7 et 8 décembre 2012. Ce dernier avait «suggéré» la double non-candidature d’Andry Rajoelina et de l’ancien Président Marc Ravalomanana aux présidentielles, le retour «sans condition» des exilés politiques, dont ce dernier, et la révision de l’amnistie.

Andry Rajoelina joue la montre et se garde de dévoiler, d’une manière officielle, sa position, contrairement à son principal rival qui avait renoncé aux présidentielles. Il fustige toute «pression» pour orienter son choix et lance une menace à peine voilée d’une éventuelle rupture avec la communauté internationale si cette «pression» persiste. Entre-temps, il distille les indices pour sa candidature. « Il ne compte pas se plier aux injonctions qui foulent ses droits personnels. Il ne compte pas céder aux pressions et à l’ingérence. Il n’accepte pas cela », explique Harry Laurent Rahajason, chargé de communication à la Présidence et ministre de la Commu­nication.

Les divergences persistent également concernant le calendrier du retour de l’ancien Président. Ce dernier avait émis son souhait de revenir au pays « le plus vite possible ». Il n’est pas exclu d’y voir une volonté d’un retour dans la Grande île avant les élections, alors que le camp d’Andry Rajoelina insiste sur un retour après les scrutins.

(Source: Lexpressmada)