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Sondage de la Banque centrale: L’inflation sera forte à partir de la fin de 2011

18 mars 2011, 00:00

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Sondage de la Banque centrale: L’inflation sera forte à partir de la fin de 2011

Un sondage effectué par la Banque de Maurice en février dernier auprès de décideurs économiques a donné des résultats pour le moins surprenants. Selon eux, une inflation forte, supérieure à 5,5%, n’est pas pour tout de suite, mais plutôt pour la fin de l’année. Ensuite, elle perdurera jusqu’en juin 2012.

Alors que l’inflation est déjà à 6,8% et que la récente hausse des carburants localement, couplée a une hausse des prix des commodités à travers le monde, n’augure rien de bon pour l’avenir, les analystes du secteur financier et de l’économie réelle interrogés par la Banque de Maurice s’attendent à un taux d’inflation de 4 à 5,5% en juin 2011.

Ils sont 58,7% à penser cela. Un analyste sur cinq s’attend quand même à un taux supérieur à 5,5% en juin. Rappelons que Rundheersing Bheenick, le gouverneur de la Banque de Maurice, s’attend, lui même, a un taux de 7% en juin prochain.
Pour ce qui est du taux d’inflation en décembre 2011, 56,5% des interrogés s’attendent à un taux d’inflation supérieur à 5,5%. Un peu plus d’un tiers environ pensent qu’il sera entre 4 et 5,5% et 6,5% estiment qu’il sera inférieur à 4%.
Dans un an environ, la même proportion, soit 56,5% estiment que l’inflation sera toujours supérieure à 5,5% et 32,6% pensent qu’elle sera entre 4 et 5,5%. Près de 11% estiment que l’inflation sera inférieure à 4%.

Les analystes sont plus nombreux, soit 60%, à penser que l’inflation sera supérieure à 5,5% en juin 2012. Environ 30% pense qu’il sera entre 4 et 5,5% et 8,7% estiment qu’il sera de moins de 4%.

En résumé, on peut dire que les analystes estiment que l’inflation ne dépassera pas 5,5% immédiatement mais à partir de décembre 2011 et qu’une fois ce palier franchi, l’inflation demeurera élevée pour de long mois et sera toujours supérieure à 5,5% jusqu’à juin 2012 au moins.

Pour ce qui est des raisons principales provoquant l’inflation, 89% pensent qu’elle est attribuable à des facteurs externes, c’est-à-dire qu’elle est importée. Néanmoins, un tiers environ, soit 34%, pensent que c’est la faute à la politique fiscale et à la taxation des biens de consommation. Ils sont aussi 32% à blâmer la politique monétaire.