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Solidarité avec les marins pêcheurs : Gandhi à son 13e jour de grève de la faim

28 janvier 2012, 00:00

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Solidarité avec les marins pêcheurs : Gandhi à son 13e jour de grève de la faim

&nbsp<STRONG>Mais que fait le gouvernement ? Cela fait maintenant 14 jours que les marins pêcheurs mauriciens manifestent leur mécontentement devant la cathédrale St-Louis. Ils protestent contre l’arrivée des travailleurs étrangers, notamment les Malgaches qui leur empêchent de trouver du travail.<BR></STRONG>&nbsp<BR>« <EM>Je continuerais la grève de la faim jusqu’à ce que Dieu me ramasse</EM> ». Le ton est grave, déterminé. Mustapha Mohamed, ou Gandhi comme on le surnomme, entame en ce samedi 28 janvier son 13e jour de jeûne. Malgré son état de santé inquiétant, il ne compte pas abandonner avant d’avoir obtenu des réponses du gouvernement. <BR>&nbsp<BR>Les pêcheurs de banc craignent pour leur survie. Certains disent être sans-emploi depuis 10 mois, car les compagnies de pêche mauriciennes préfèrent engager des pêcheurs malgaches qui acceptent de travailler pour un salaire bien inférieur à celui de leurs collègues mauriciens. Face à l’indifférence des autorités, ces hommes ne savent plus quoi faire pour faire entendre leurs voix. « <EM>Les ministres sont sourds. Ils ne se rendent pas compte que c’est nous qui faisons vivre Maurice</EM> », affirme Steven Arecksamy, pêcheur gréviste. <BR>&nbsp<BR>Le ministre de la Pêche, Nicolas Von Mally, est actuellement à Rodrigues où se déroule la campagne électorale, et ne s’est toujours pas exprimé sur les revendications des marins pêcheurs. « <EM>Les ministres sont mal élevés. Ils nous raccrochent au nez</EM> », déplore Mustapha Mohamed. Jusqu’ici les pêcheurs ont écrit à plusieurs ministères, mais ils n’ont obtenu aucune réponse.<BR>&nbsp<BR>François Victor a débuté lui aussi une grève de la faim depuis jeudi. « <EM>Ça fait six mois que je ne suis pas monté sur un bateau pour travailler. Il ne faut pas oublier que nous sommes des citoyens mauriciens</EM> » déclare-t-il. Tant qu’ils n’obtiendront pas satisfaction à leur requête, les pêcheurs de banc sont décidés à ne pas céder d’un pouce.<BR>&nbsp<BR>