L’affaire «bombe artisanale» serait-elle de retour ? Un engin explosif a endommagé l’escalier et le mur d’un hôtel, la nuit du mercredi 4 septembre à Soarano, sans faire de blessé.

Plus de peur que de mal pour les noctambules aux alentours de Soarano, Analakely et du marché de «Petite vitesse», la nuit du mercredi. Un engin a explosé vers minuit à côté de l’entrée principale d’un hôtel à Soarano. En observant la trace laissée par la déflagration de l’engin, la charge explosive aurait été importante. Un trou de 10 cm de diamètre, d’une profondeur de 3 cm, a été aperçu sur le mur de l’hôtel après l’explosion. Le carrelage où a été déposé l’engin a quant à lui volé en éclat. 

«Si une personne se trouvait à quelques mètres de cet engin lors de son explosion, elle aurait été au moins grièvement  blessée», a expliqué Germain Ratsirombahina, commissaire central de la ville d’Antananarivo, hier jeudi 5 septembre. 

À l’entendre, l’explosif aurait une ressemblance à celui qui a été déposé à Analakely, à proximité d’une ancienne librairie, et celui qui a explosé devant un magasin électronique à Ambatomena. «La police nationale a déjà une piste sur les personnes qui ont effectué cet acte terroriste», a ajouté le commissaire central de la ville d’Antananarivo.  Germain Ratsirombahina laisse pourtant entendre que cet acte et la situation politique actuelle pourrait être une coïncidence. 

Aucun suspect n’a pourtant été observé durant cet acte.  Selon le rapport effectué par les agents de sécurité de nuit, hier, ces derniers ont effectué une ronde de surveillance, comme d’habitude. Ils ont entendu une explosion alors qu’ils étaient sur le parking de l’hôtel. Les gardiens n’auraient aperçu personne, avant et après cette explosion. Malgré le bruit engendré par cet engin explosif, la grande panique n’aurait pas eu lieu à l’intérieur de l’hôtel. «Les locataires de l’hôtel n’auraient pas été réveillés par l’explosion. Aussi, aucun plan d’évacuation n’a été envisagé. D’autant plus que les éléments de la police nationale ont sécurisé les lieux après cette explosion jusqu’au matin», a ajouté l’agent de sécurité. 

Face à cet acte de terrorisme,  Germain Ratsirombahina a lancé un appel à la population. «Les engins explosifs sont parfois camouflés en objets d’apparence innocente. Aussi, il ne faut jamais s’en approcher si l’objet s’avère douteux. L’utilisation d’un appareil électronique à côté de l’objet suspect est aussi dangereux, comme un téléphone portable qui serait le système de mise à feu de la plupart de ces engins explosifs», a conclu le commissaire central de la ville d’Antananarivo.