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Sidatak inaugure son bureau à Baie-du-Tombeau

1 décembre 2009, 00:00

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Sidatak inaugure son bureau à Baie-du-Tombeau

Cette association, regroupant 75 jeunes de cette région, a lancé son bureau à la rue SSR, Elisabethville, à Baie-du-Tombeau.

Lors de cette inauguration, les membres de Sidatak ont organisé un spectacle culturel autour du thème VIH/sida et toxicomanie et sont revenus sur la fondation de cette organisation, en 2008.

En 2005, le conseil de village de Baie-du-Tombeau commémore la Journée Mondiale de la lutte contre le sida. «Baie-du-Tombeau était entré dans une zone rouge. De nombreux toxicomanes avaient contracté le sida. Il fallait faire quelque chose», explique Lindsay Aza. Donc, les travailleurs sociaux, en collaboration avec le conseil de village de Baie-du-Tombeau, ont organisé des séances de sensibilisation avec les toxicomanes de cette région.

En 2006, Baie-du-Tombeau est le premier lieu où a été lancé, en projet pilote, le programme d’échange de seringues. C’est de cette initiative qu’aujourd’hui, ce programme s’est étendu à travers l’île.

En 2008, suite à des séances de formation auprès des jeunes de Baie-du-Tombeau, naît Sidatak. Cette association de jeunes de 16 ans ou plus a repris le flambeau du conseil de village de Baie-du-Tombeau. Leur objectif est de continuer à faire reculer la toxicomanie et lutter contre le sida, dans cette partie du pays.

Car, à Baie-du-Tombeau, vivent presque 300 toxicomanes, dont une soixantaine est séropositives. D’ailleurs, selon Lindsay Aza, la première personne souffrant de VIH/sida, détectée en 1987, habitait Roche-Bois, mais travaillait à Baie-du-Tombeau.

Bref, le président de Sidatak, Kersley Joineau, affirme que les membres de cette association poursuivront leur travail sur trois plans.

Premièrement, ils continueront d’organiser des sessions d’information et de prévention auprès de la population de Baie-du-Tombeau. Deuxièmement, en fournissant de la nourriture et donnant des cours aux enfants des toxicomanes. Troisièmement, en effectuant un suivi et en conseillant les usagers de drogues. Pour cette dernière action, les membres de Sidatak ont déjà été formés par les organisations non-gouvernementales, par Prévention Information Lutte contre le Sida (PILS), le Centre de Solidarité par le biais du travailleur social Dany Philippe et de Pradeep Corsial de la Aids Unit. Bientôt, ce sera la Natresa qui leur dispensera le Committee Prevention Programme (CPP) pour mieux encadrer les toxicomanes.

«Sidatak est en train de faire une différence à Baie-du-Tombeau. Nous vivons des expériences extraordinaires grâce à nos actions dans les lieux défavorisés, tels que Lonzer Tol ou Lonzer Blanc. Nous organisons des opérations de dépistage, nous faisons de la prévention et de la sensibilisation…», soutient, enthousiaste, Ludovic Augustin, membre exécutif de Sidatak, qui vient tout récemment d’en être nommé secrétaire.

«Baie-du-Tombeau avait bien besoin d’un groupe comme Sidatak», conclut-il.

Les plus jeunes membres de Sidatak sont âgés de 16 ans.