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Shenaz Patel : « Paradis Blues, c’est l’histoire d’une révolte… »

15 juin 2009, 00:00

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Shenaz Patel : « Paradis Blues, c’est l’histoire d’une révolte… »

Paradis Blues sera présenté à partir du mercredi 17 juin à la salle polyvalente du Centre Charles Baudelaire (CCB) à Rose-Hill. L’auteure de cette histoire, Shenaz Patel, nous livre ses sentiments à l’aurore de la grande première d’une belle aventure. Une île paradisiaque égratignée par les mots qui blues l’âme.

 

Ecrire le blues d’un paradis vous réussit bien…

Je suis attachée à l’idée de l’art qui va gratter en-dessous, derrière la façade, les images imposées, les idées reçues. Et si avec les mots j’arrive à faire passer un peu du profond blues que je ressens derrière l’image surfaite de paradis que l’on nous colle souvent sur le dos, alors oui, je me sentirai peut-être un peu mieux dans mes savates !

Quelle voie emprunte la pièce «Paradis Blues» ?

C’est une création qui tente à mon sens de relater un double enferme¬ment : celui d’une femme face à une certaine image stéréotypée et idéalisée, et dans l’espace sublimé mais néanmoins confiné de l’île. Comment vivre ce double enfermement ? Et surtout comment tenter d’en sortir ? C’est l’histoire d’une solitude. Et la voie d’une révolte…

Quel est le point fort de cette représentation ?

Selon la conception et la mise en scène d’Ahmed Madani, Paradis Blues est une performance multiforme, alliant théâtre, chanson, vidéo, création sonore, etc. Avec un dispositif spatial qui place le spectateur au plus près de ce qui se dit et se joue. Cela représente au final 50 minutes d’une expérience intense dans son ensemble.

Comment se passe cette collaboration à quatre, entre Eric Triton, Miselaine Duval, Ahmed Madani et vous ?

C’est une très belle aventure. Différente de celle que j’ai vécue jusqu’ici au niveau littéraire. Chacun y amène son regard, sa voix, sa sensi¬bilité, on discute, on s’oppose aussi parfois ! Mais toujours on est porté par une grande complicité et le désir commun d’une création que nous pousserions au plus loin de nos possibilités.
 
Comment vivez-vous la prochaine aventure européenne de «Paradis Blues» ?

Avec beaucoup d’intérêt. C’est une perspective stimulante que d’avoir l’occasion de se confronter à une aire culturelle où l’expression artistique contemporaine a une dimension autre que celle que nous connaissons ici. Où le théâtre, malgré les efforts méritoires de certains metteurs en scène, peine encore à s’imposer au-delà de Molière et de Shakespeare.


• Les représentations de «Paradis Blues» auront lieu du 17 au 21 juin à 20 heures au CCB. Les billets à Rs 250 et Rs 50 (moins de 25 ans) sont en vente au CCB et à travers le Rézo Ôtayô (tel. 466 9999).

(Source : l’express samedi)