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Seychelles : l''opposition conteste la dissolution du Parlement

18 juillet 2011, 00:00

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Seychelles : l''opposition conteste la dissolution du Parlement

Le Parti national des Seychelles (PNS, opposition) contestera la décision du président du Parlement d''''autoriser la dissolution de l''Assemblée nationale, a déclaré à l’agence chinoise Xinhua un responsable du PNS.

Selon une source proche du PNS, le seul parti d''opposition représenté à l''Assemblée nationale dissoute de cet archipel  de l''océan Indien pourrait saisir la Cour constitutionnelle de cette affaire.

La dissolution a été décrétée suite à une motion présentée mardi (12 juillet) par le parti au pouvoir, Lepep.

L''ancien député issu du PNS Bernard Georges, dans une interview avec la télévision d''Etat SBC, a qualifié la décision de l''ancien président du Parlement Patrick Herminie d"''illégale et inconstitutionnelle".

L''élection pour une nouvelle législature doit avoir lieu d''ici trois mois, soit le 20 octobre prochain.

Lors des dernières élections législatives, 2007, le SNP, la seule formation de l''opposition à être représentée à l''Assemblée nationale, avait remporté sept des 25 circonscriptions dans l''archipel et obtenu 4 sièges supplémentaires selon  le système de correction à travers le proportionnelle. Elle comptait  ainsi 11 députes.

De son côté, le Front progressiste populaire des Seychelles, devenu par la suite le parti Lepep, avait recueilli 56,2 % des suffrages exprimés, remportant 18 circonscriptions et bénéficiant de 5 autres sièges ( proportionnelle).

Pour les législatives prochaines, les analystes politiques prévoient une victoire du parti Lepep  dans tous les 25 districts, ce qui lui permettra de retrouver sa majorité de deux tiers. En tout cas, tout indique que la cinquième Assemblée nationale seychelloise qui sera issue des législatives prochaines sera plus rouge (la couleur de Lepep).

Réélu en mai dernier avec plus de suffrages qu''il y a cinq ans (55 contre 53%), James Michel ( PHOTO)  laissait entendre qu''il cherchait une recomposition du paysage politique des Seychelles afin de mener à bien son projet de société baptisée "Nouvo Sesel" (Nouveau Seychelles), un programme ambitieux faisant la part belle à des réformes sociales et des institutions démocratiques.

Cette recomposition politique passait par une Assemblée nationale avec une majorité claire et forte et une opposition qu’il décrit comme "sérieuse et patriotique". Justement cette majorité claire et forte lui faisait défaut dans la mesure où son parti, Lepep, était à un siège d''une majorité de deux tiers qui lui aurait permis d''amender la constitution de la troisième république sans besoin de nouer des alliances avec certains éléments de l''opposition.

(Source : Agence de presse chinoise Xinhua & Afriquinfos.)