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Sept ans après : Rs 10 000 d’amende à Meaders Feeds pour la mort d’un employé

24 novembre 2010, 00:00

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Sept ans après : Rs 10 000 d’amende à Meaders Feeds pour la mort d’un employé

Le 13 octobre 2003, Jean-Marc Florentin est broyé dans un mixer géant. Condamné pour non respect des normes de sécurité, son employeur  de Riche-Terre fait appel. Que la Cour suprême a rejeté le mardi 23 novembre.

Sept ans après les faits, la firme spécialisée dans la production d’aliments pour animaux, Meaders Feeds doit finalement payer une amende de Rs 10 000 pour la mort d’un de ses employés, par négligence.

Dans l’après-midi du 13 octobre 2003, Jean-Marc Florentin nettoyait un mixer quand il a été broyé par la batteuse spirale de la machine. D’après l’enquête de police, un mécanicien a malencontreusement fait fonctionner l’appareil censé être hors d’état de marche à partir d’un panneau où les fonctions de quatre boutons n’étaient pas indiquées.

Nul n’a jamais su pourquoi la victime, un cleaner de Cité-Briquetterie s’est glissé dans l’appareil qui n’est pas plus grand qu’une baignoire. Il pouvait nettoyer de l’extérieur ce mélangeur qui se salit très vite. Bien vite, l’inspectorat du travail a saisi la cour industrielle pour instituer un  procès contre Meaders Feeds pour n’avoir pas respecté les normes de sécurité en vertu de l’article 5(1) et 74 (1)(h)(v) de l’Occupational Health and Welfare Act de 1998.

Une des raisons d’appel de Meaders Feed est que le magistrat aurait dû tenir compte du fait que la victime ne devait pas entrer dans le mélangeur pour le nettoyer. Ce qui aurait évité l’accident même si quelqu’un a actionné le démarreur.

La firme a aussi indiqué avoir pris les précautions d’usage, ayant employé un responsable, comptant vingt-cinq ans de métier. Celui-ci a émis un guide d’emploi à usage des employés, mais les juges Saheeda Peeroo et Nalini Devat indiquent que même si tel est le cas, cette personne n’a pas jugé bon de déconnecter le mixer même quand celui-ci est tombé en panne peu de temps avant l’accident.

Autres faits incriminants : quatre boutons se trouvent sur la console centrale mais il n’existait aucune indication quant à la fonction de chacun d’eux. Le pire est qu’il n’y avait aucune mention non plus quant à savoir dans quelle direction il fallait le tourner pour passer au mode allumé ou éteint. Les diodes au-dessus ne fonctionnaient pas non plus.

En fin de compte, c’est à cause de cette confusion, indiquent les juges Peeroo et Devat, que l’accident a été causé. Par ailleurs, ajoutent les juges, même si l’appareil qui a causé la mort de Jean-Marc Florentin était en panne, il aurait dû être déconnecté du réseau électrique. Chose qui n’a pas été faite.

Pour la Cour suprême, il y avait clairement une «carefree attitude» chez Meaders Feeds quant à la nécessité d’assurer la sécurité de ses employés.