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Selon une étude : 27 % des prostituées sont séropositives et 36 % sont des toxicomanes

12 septembre 2010, 00:00

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Selon une étude : 27 % des prostituées sont séropositives et 36 % sont des toxicomanes

Selon le rapport d’activités annuel de l’Ong Prévention, Information et Lutte contre le Sida (PILS), 27 % des travailleuses du sexe et 47 % des usagers de drogues sont atteints du virus VIH/Sida. De plus, 36 % des prostituées interrogées se disent s’injecter des drogues.

Ce rapport, réalisé l’année dernière à partir d’une série d’entretiens effectués auprès des prostituées, indique que 69 % d’entre elles ont des enfants. Et elles doivent travailler jour et nuit. D’après ces enquêtes comportementales, 64 % des travailleuses du sexe disent utiliser le préservatif lors de leurs pratiques sexuelles. Cette étude a été réalisée grâce à un programme lancé par PILS et le ministère de la Santé, en juillet 2009, la «Caravane PILS».

Toujours selon ce rapport, il y a eu un accroissement du taux de violence exercée à l’égard des travailleuses du sexe. Ces dernières seraient également victimes de discriminations, car certaines personnes accuseraient ces femmes, dont certaines sont des toxicomanes, d’être porteuses du virus du VIH/Sida.

Un autre chiffre préoccupant figure dans ce rapport : 36 % des travailleuses du sexe disent s’injecter des drogues régulièrement. Un pourcentage inquiétant étant donné que 47 % des usagers de drogues sont porteurs du virus VIH/Sida.

Le rapport mentionne aussi le fait que «toutes les personnes testées positives, ont été orientées vers les services spécialisées. Cela afin d’effectuer un test classique de confirmation». Toutefois, certaines personnes testées positifs refuseraient d’effectuer les analyses de sang pour le test de confirmation. Ainsi, PILS propose d’assurer le transport de ces personnes vers les centres de dépistages et de soins.

PILS propose également de nouvelles actions, en vue d’améliorer les conditions pouvant favoriser un meilleur niveau de santé des travailleuses du sexe. Toujours à travers le programme «Caravane PILS», l’Ong articule ses interventions autour de médiatrices, ce qui permet de réaliser un travail d’information auprès des femmes encore engagées dans la prostitution ou qui l’ont été, sur les comportements à risques face au VIH/sida et à d’autres infections sexuellement transmissibles.