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Selon le Bureau des statistiques : La main-d’œuvre est plus productive que le capital

4 mai 2011, 00:00

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Selon le Bureau des statistiques : La main-d’œuvre est plus productive que le capital

La productivité de la main-d’œuvre augmente, tandis que celle du capital diminue. Telle est la conclusion du Central Statistics Office (CSO) qui vient de publier des chiffres concernant la productivité et la compétitivité pour la période 2000-2010.

Au cours de la dernière décennie, la productivité de la main-d’œuvre a augmente de 2,9% en moyenne par an, passant de 100 à 133. En 2010 uniquement, la productivité de la main-d’œuvre a augmenté de 2,1% contre 2,6% en 2009. Cela est dû a une croissance économique plus forte, qui est passée de 3,1 a 4,4%. Dans le même temps, la croissance du nombre d’employés a régressé passant de 2,3% à 0,5% seulement.

Durant la période 2000-2010, la productivité du capital a décliné de 0,7% en moyenne annuelle, de 0,6% en 2010 et de 2,5% en 2009. La baisse de 0,6% l’année dernière résulte d’une hausse de 5,1% de la création de capital qui est supérieure au taux de croissance qui a été de 4,4%. L’augmentation du capital employé n’a pas résulté en une hausse correspondante de la croissance du produit intérieur brut.

Cela induit qu’il y a des poches de perdition qui font perdre leur efficacité au capital employé. Cela peut être une main-d’œuvre inadéquatement formé, une gestion peu optimale ou des services publics qui ne sont pas en phase avec les efforts des entreprises pour se moderniser.

La productivité multi factorielle qui inclut la qualité du management, la technologie ou la formation de la main-d’œuvre est en baisse de 0,1% chaque année depuis une décennie. Cela semble conforter l’analyse à l’effet que le capital employé ne produit pas les résultats qu’il faudrait.

Aussi, malgré le fait que la contribution du capital à la croissance a été de 77% en 2010, on peut penser qu’il aurait dû être supérieur dans une situation optimale. Le fait que la main-d’œuvre gagne en productivité implique qu’elle comble une partie des défaillances du système. Cela est conforme à notre évolution économique qui a été à l’origine basée sur une main-d’œuvre bon marché et non formée.

Cela tend à s’inverser au regard du "unit labour cost" qui a progressé de 0,9% seulement en 2010 contre 2,9% en 2009. Le "unit labour cost" est la mesure du rapport entre les salaires et la productivité de la main-d’œuvre. Tout au long des années 2000, les salaires ont augmenté plus vite, soit de 7%, que la productivité, qui a été de 2,9% en moyenne.

Toutefois, l’appréciation de la roupie est un autre facteur à prendre en considération sur cette question des salaires. De 2000 à 2010, le "unit labour cost" a augmenté de 4,1% en roupies et de 2,4% en dollars. C’était l’époque de la dépréciation constante de la roupie. Mais en 2010, le "unit labour cost" a augmenté de 4,3% en dollar alors qu’il y a eu une baisse considérable de 8,6% en roupies, en raison de l’appréciation de la monnaie.