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Secteur hôtelier : Les artistes veulent rencontrer Nando Bodha pour redynamiser le tourisme

21 janvier 2011, 00:00

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Secteur hôtelier : Les artistes veulent rencontrer Nando Bodha pour redynamiser le tourisme

L’Association des Artistes Mauriciens et des Agences Associés (AAMAA) représentée par Gérard Paya (photo)affirme que le métier d’artiste dans les hôtels disparait graduellement. Les artistes déplorent l’indifférence des autorités face à cette situation. <BR><BR>A en croire l’AAMAA, certains artistes locaux évoluant dans le circuit hôtelier se retrouvent sans emploi du jour au lendemain, suite à la décision des hôtels de réduire leurs dépenses. <BR><BR>«<EM>Les artistes font face à une très mauvaise situation en ce moment. Les hôtels leurs claquent la porte au nez pour réduire les dépenses. Mais les dirigeants de ces hôtels ne comprennent pas qu’en agissant ainsi, c’est le tourisme à Maurice qui meurt</EM>», affirme Gérard Paya, secrétaire de l’AAMAA. Il a fait cette déclaration lors d’une rencontre avec la presse, ce vendredi 21 janvier, à l’hôtel St-Georges, Port-Louis.<BR><BR>Selon le secrétaire de l’association, ce sont les artistes qui ont contribué à la notoriété de Maurice dans le secteur du tourisme. «<EM>Les directeurs d’hôtels viennent souvent de pays asiatiques ou de France et ils ne connaissent pas la culture mauricienne. Et les artistes qui évoluent depuis plusieurs années au sein de ces hôtels se retrouvent subitement sur le pavé, parce que le style mauricien n’est plus apprécié par ces directeurs</EM>», explique Gérard Paya.<BR><BR>De plus, l’AAMAA déplore le manque de formation du personnel hôtelier. Selon les membres de cette association, le meurtre de Michaela Harte survenu le 10 janvier dernier, à l’hôtel Legends, n’est que le résultat de ce manque de formation.<BR><BR>«<EM>Ce n’est sûrement pas la première fois que le personnel commet des vols dans les hôtels. Les employés n’ont plus la valeur qu’ils avaient auparavant aux yeux de leur patron. On ne les forme pas convenablement et ce qui s’est arrivé à Michaela Harte est choquant et triste. Le manque de formation est en cause</EM>», poursuit Gérard Paya.<BR><BR>L’autre problème évoqué lors de ce point de presse, c’est le manque de facilités d’emprunt pour les artistes. Percy Grenouille, également membre de l’AAMAA, affirme qu’un établissement bancaire lui a refusé un prêt parce qu’il n’avait pas de fiche de paye. <BR><BR>«<EM>Les artistes ne reçoivent pas de preuves qu’ils touchent un salaire tous les mois. Les banques refusent de nous accorder des prêts. Et nous ne savons pas comment joindre les deux bouts, surtout que nous ne pouvons plus compter sur les hôtels</EM>», a expliqué Percy Grenouille.<BR><BR>Outre les prêts qui ne leur sont pas accordés, les artistes se retrouvent contraints à fuir la Mauritius Revenue Authority. «<EM>Ce n’est pas qu’ils ne veulent pas payer la taxe mais ils sont nombreux à ne pas savoir ce qu’ils doivent faire. Il y a des mois où ils reçoivent une grosse somme d’argent et d’autres mois où ils ne travaillent pas</EM>», soutient le secrétaire de l’AAMAA.<BR><BR>L’AAMAA prépare un mémorandum qui sera soumis, la semaine prochaine, au Premier ministre, au ministre du Tourisme et au ministre des Arts et de la Culture. Cette association souhaite participer aux réunions visant à l’élaboration de stratégies pour la promotion de Maurice et la valorisation des artistes dans le secteur touristique.<BR><BR>