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Scooters électriques: les autorités tournent en rond

12 janvier 2014, 19:34

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Scooters électriques: les autorités tournent en rond

 

Considéré comme une bicyclette, le scooter électrique est interdit sur certaines routes. Pourtant, il n’est pas rare d’en croiser. De fait, aucune loi ne réglemente son utilisation. Or, les conducteurs ne sont pas à l’abri des dangers de la route, d’autant que certains ne portent pas de gilet et que souvent ces deux-roues ne sont pas équipés de phares.

 

Un jeune sur un scooter électrique roulant sur une route principale, voire l’autoroute. Une scène fréquente au quotidien. Alors que la polémique enfle au sujet du port du gilet réfléchissant pour les motocyclistes, force est de constater qu’aucune loi ne réglemente l’utilisation du scooter électrique, aussi appelé vélo à assistance électrique. Pourtant, les utilisateurs ne sont pas à l’abri des dangers de la route…

 

«Il n’y a rien dans la loi qui l’interdit», confirme un policier à l’express. Selon lui, «un enfant peut même transporter une personne en toute impunité sur une bicyclette électrique». Le scooter électrique est considéré comme une bicyclette et il est interdit de l’utiliser sur les autoroutes.

 

Toutefois, ces deux-roues se retrouvent souvent sur des routes interdites avec des conducteurs portant un casque pour la forme. «C’est vrai que les bicyclettes ne sont pas autorisées sur les autoponts et ce n’est pas très logique puisqu’il aurait fallu avoir des lois interdisant les autoroutes aux bicyclettes», poursuit le policier.

 

C’est le soir que les bicyclettes et les scooters électriques représentent un plus grand danger. Non seulement les conducteurs ne portent aucun gilet, mais souvent ces deux-roues ne sont même pas équipés de phares. Ce qui les rend invisibles aux yeux des autres conducteurs. Tout cela pousse le policier à dire que les règlements concernant le port de gilets réfléchissants et de casques devraient également s’appliquer à ceux qui utilisent des bicyclettes et des scooters électriques.

 

Même les revendeurs de ce véhicule avouent que l’absence de cadre légal laisse place à bon nombre d’abus de la part des utilisateurs. «C’est l’absence de règlements qui fait que certains s’exposent au danger et exposent par la même occasion d’autres personnes», affirme Mukhtar Mauthoor de Bike World, magasin spécialisé en deux-roues dans la capitale. Il souligne que si «la bicyclette électrique n’est pas dangereuse en elle-même, il faut savoir l’utiliser».

 

Au niveau des autorités, les règlements sont, semble-t-il, toujours en préparation. En 2011, au Parlement, en réponse à une question du député Jean-Claude Barbier, le ministre du Transport Anil Bachoo avait affirmé que les règlements seraient appliqués prochainement. Cela remonte, à présent, à plus de deux ans.