Considéré comme un dieu vivant, Sathya  Sai Baba est mort des suites des troubles cardiaques et respiratoires, au matin de ce dimanche 24 avril. Des prières seront dites à Maurice en début de soirée.

Le Sai Baba a rendu son dernier soupir, ce matin du dimanche 24 avril en Inde. Il a succombé, à l’âge de 85 ans, à de troubles respiratoires et cardiaques au Sri Sathya Sai Institute of Higher Medical Sciences, dans l’état d’Andhra Pradesh.

« Satya Sai Baba n''est plus avec nous physiquement. Il a quitté son enveloppe charnelle, ce matin à 7h40 », écrit le porte-parole de cet établissement dans un communiqué. Considéré comme un dieu vivant par près de 100 millions de dévots à travers le monde, le Sai Baba, aussi appelé « Bhagwan », compte des centaines de milliers de fidèles à Maurice, les plus connus étant sir Anerood Jugnauth, ancien Premier ministre et actuel président de la République, et le député de l’opposition Alan Ganoo.

Des prières seront dites à Maurice, à 18h30, au siège du Satya Sai Organisation à Wooton, annonce son représentant, le Dr Sanjay Dumur. Pratibha Patil, la présidente de l’Inde qui sera à Maurice cet après-midi avait rendu visite au Sai Baba, à son invitation, en novembre dernier.

C’est le 28 mars dernier que le Sai Baba avait été hospitalisé, suite à des troubles cardiaques. Des milliers de dévots ont alors entamé de longues prières, espérant un miracle.

Issu d’une famille d’agriculteurs dans le village de Puttaparthi, le Sai Baba est né le 23 novembre 1926. Sathya Narayana Raju pour l’état civil, il s’est démarqué dès son plus jeune âge par sa grande intelligence. Des témoignages lui attribuent des miracles : il a fait apparaître de la nourriture et des friandises. 

Ses parents ont alors pensé qu’il était possédé et ont même eu recours à un exorciste. Mais, à l’âge de 14 ans, il s’est présenté comme la réincarnation du Sai Baba, un saint vénéré par de nombreux indiens et décédé en 1918. 

Le religieux avait prédit sa mort à l’âge de 96 ans et une période de transition de huit ans. Son successeur était censé le remplacer en 2030 et devait naître dans l’état du Karnataka. Mais quand il s’est trouvé au plus mal en mars dernier, son état s’est gravement détérioré. Il ne pesait plus 32 kg.

De son vivant, le Sai Baba a été un personnage controversé, écrit le quotidien français Figaro dans son édition de ce dimanche 24 avril. Outre le fait d’avoir été accusé d’être un prestigidateur, il est à la tête d’un véritable empire financier grâce aux dons de riches adeptes des quatre coins du monde, dont l’Américain Isaac Tigrett Burton faondateur de la chaîne Hard Rock Café.

le Sathya Sai Central Trust (SSCT) gère plusieurs universités, de maisons d''édition, d’associations pour le développement et l’amélioration de la condition des femmes ou encore des hôpitaux, explique Le Figaro. Le Sai Baba a aussi développé son village en y construisant un aéroport ainsi que l’hôpital « high tech » où il vient de mourir et qui compte un ashram, une université, un planétarium, un musée et deux stades.

Les oeuvres charitables de Sai Baba ne se comptent pas. Outre un hôpital qui prodigue des soins gratuits à Bangalore, il a financé des projets d’alimentation et d’accès à l’eau potable dans 150 villages de l’Andhra Pradesh et dans le Tamil Nadu. A ce jour, des questions se posent sur sa succession « matérielle », son empire pesant plusieurs dizaines de milliards de roupies.

Dans un message diffusé ce matin, le Premier ministre indien Manmohan Singh a fait ressortir que le décès du Sai Baba est une « perte irréparable ».  Sai Baba, dit-il a prêché les valeurs humaines à des millions de personnes quelle que soit leur confession religieuse.