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Santé : Mieux vivre avec le diabète

9 juin 2010, 00:00

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Santé : Mieux vivre avec le diabète

L’insuline analogue est désormais disponible pour les patients souffrant du diabète de type 1. Elle leur procure notamment une meilleure qualité de vie.

Après avoir lutté depuis 2008, l’organisation non-gouvernementale Ti Diams a maintenant eu gain de cause. Effectivement, les hôpitaux du pays, sous l’égide du ministère de la Santé et de la Qualité de la Vie, ont commencé, la semaine dernière, à distribuer de l’insuline analogue aux enfants et adolescents atteints du diabète.

«Ce traitement est valable pour le diabète de type 1», précise Yavin Coopan, chargé de communication de Ti Diams. Il existe en effet deux types de diabètes. Celui de type 2, qui survient chez l’adulte, a une cause connue du milieu médical. «Le diabète de type 2 apparaît parce que la personne a malmené sa santé. Deux causes sont possibles : soit un manque d’exercice physique, soit une mauvaise alimentation. Il faut savoir qu’il n’y a pas que le sucre qui provoque le diabète. Le gras aussi en est responsable.»

Le diabète de type 1 est différent. Les causes exactes de son apparition ne sont pas connues. «Il touche les enfants et les adolescents. Il s’agit d’un dysfonctionnement du pancréas, mais on ne sait pas pourquoi exactement. Ce que l’on sait, en revanche, c’est que les anticorps se dérèglent et attaquent la région du pancréas qui sécrète de l’insuline dans le corps», fait ressortir Yavin Coopan. Il explique que l’insuline est «une hormone qui régule le taux de sucre dans le corps». Le chargé de communication de Ti Diams poursuit : «Si le pancréas fonctionne mal, la personne devient insulinodépendante. Il lui faut des injections tous les jours pour baisser son taux de sucre. Trop de sucre affecte le système veineux et cause beaucoup de complications, allant jusqu’à la perte d’organes : les yeux, les reins ou les membres.»

Jusqu’à maintenant, l’insuline distribuée en hôpital était mixte. «Cette insuline a un effet limité, elle chute au bout d’un certain temps. Par exemple, si vous faites une injection vers huit heures le matin, vers 16 heures, votre taux de sucre commencera à remonter. Ce n’est pas stable longtemps, ce qui rend le traitement très astreignant.» Le traitement à l’insuline analogue s’effectue différemment. «Son désavantage est qu’il nécessite plus d’injections, mais apporte une qualité de vie incomparable. L’enfant ou l’adolescent peut vivre normalement, il peut faire du sport. Il ne se sent plus exclu et différent de ses petits camarades.»

Le traitement s’effectue en plusieurs prises. Une prise d’insuline lente, qui se pratique le soir et dont l’effet dure 24 heures, et trois prises d’insuline rapide à s’injecter avant ou après les repas, dépendant des cas. «Les hôpitaux distribuent maintenant cette insuline. Les doses sont données en penset. Il s’agit de stylos dont la mine est une aiguille très fi ne et dont l’encre est l’insuline. Ces stylos sont bien plus confortables à utiliser et pratiques que les vieilles seringues. Ils sont aussi bien plus adaptés aux enfants. C’est vrai qu’il faut le double d’injections qu’avec l’insuline mixte, mais vivre comme tout le monde n’a pas de prix.»

Isabelle PIERRE