Au total, 17, 4% des nouveau-nés à Maurice viennent au monde avec un poids en-dessous de la normale. C’est une étude menée par plusieurs médecins qui démontre une hausse dans le nombre de nourrissons en insuffisance pondérale. Ils ont présenté le rapport de cette étude, ce jeudi 21 avril, à la Government House, Port-Louis.

Le Dr Chand Domah, Regional Health Officer à Flacq, explique que le poids idéal d’un nouveau-né doit dépasser les 2, 5kg. Or, il y a un nombre croissant de bébés qui naissent avec un poids en-dessous de ce poids.

Selon cette étude, plusieurs facteurs seraient liés à ce problème d’insuffisance pondérale chez les nourrissons. Le Dr Aaboobakar, un des médecins qui a participé aux recherches menant à ce rapport, A Study of low birth weight, financé par l’Organisation mondiale de la Santé, affirme que l’insuffisance pondérale chez les nouveaux nés serait liée à plusieurs facteurs, comme un faible revenu mensuel ou encore la consommation d’alcool et de cigarettes pendant la grossesse.

«Chez certaines femmes, c’est leur constitution qui fait qu’elle mettent au monde des bébés qui ont un faible poids. Mais il y a beaucoup d’autres facteurs tels qu’une nutrition inappropriée, une consommation de l’alcool et de cigarettes ou encore un nombre insuffisant de visites chez le médecin durant la grossesse», soutient le Dr Aaboobakar.

La ministre de la Santé de la Qualité de la Vie, Maya Hanoomanjee, présente à cette présentation du rapport, a tenu à faire ressortir que les nourrissons en insuffisance pondérale représentent «un fardeau» pour le ministère.

«Ces bébés ont besoin de davantage de soins et cela coûte énormément au gouvernement d’offrir un suivi médical à ces nourrissons. Dans certains cas, il y a même des risques de décès», affirme la ministre Maya Hanoomanjee.

Elle ajoute que son ministère lancera une campagne de sensibilisation pour que les mères soient plus responsables durant la grossesse.

«Il y a de plus en plus de facilités qui sont offertes aux femmes enceintes. Il faut qu’elles en profitent. Et encore, elles doivent être responsables quant à la consommation d’alcool et de cigarette pendant la grossesse», affirme-t-elle.
L’étude sur l’insuffisance de poids chez les nourrissons a démarré en 1999. Cependant, suite à un manque de financement ce projet a dû être abandonné. Les médecins ont à nouveau entrepris cette étude après avoir reçu une aide financière avec l’OMS.