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Sandra Athalie : Tendre la main aux plus vulnérables...

10 mars 2014, 00:00

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Sandra Athalie : Tendre la main aux plus vulnérables...

Les plus vulnérables de la société sont généralement les enfants, les femmes et les personnes âgées. C’est justement à ces groupes que Sandra Athalie, la nouvelle directrice du St Hugh’s Anglican Home, a choisi de tendre la main. Portrait.

 

Sandra Athalie paraît dans son élément au St Hugh’s Anglican Home. Et pour cause : les personnes âgées lui rappellent les enfants du SOS Children’s Village, qu’elle a côtoyés pendant quatre ans au sortir de l’école. «Ces deux groupes sont vulnérables et ont de gros besoins d’affection», affirme-t-elle.

 

C’est sur l’insistance de sa mère qu’elle délaisse par la suite un emploi de secrétaire dans une petite compagnie pour chercher du travail dans la fonction publique. Un poste lui est offert à la prison des femmes à Beau-Bassin. La prison, avoue-t-elle, l’a fait sortir de son cocon.

 

«J’ai appris à connaître les dames à la prison». Parle-telledes détenues ? «Pour moi, ce ne sont pas des détenues. À leur contact, j’ai découvert une vision plus large de la société mauricienne. Lorsque l’on discute avec elles et surtout quand on les écoute, on réalise que leur vie n’a pas été rose et qu’il y a presque toujours un homme qui les a incitées à faire un mauvais choix. Et que pour certaines d’entre elles, la prison est un havre de paix car retourner dans la vie courante les ferait rechuter dans la drogue et le travail sexuel ou retomber sous l’emprise de l’homme. Nombre d’entre elles sont là pour se refaire une santé.»

 

SandraAthalie affirme que ce sontces «dames» qui lui ont donné le goût du travail social. Elle décide alors de sespécialiser dans le travail social et étudie ainsi pour décrocher une licence à l’université de Maurice. Son mémoire porte d’ailleurs sur les détenues etsur la façon de les réintégrer socialement, d’autant plus qu’à l’époque où elle est affectée à la prison, les organisations non gouvernementales n’y ont pas encore droit de cité.«C’est en travaillant pour mon mémoire que j’ai compris que le problème ne se situe pas à la prison mais dans la communauté.»

 

C’est ainsi qu’elle vient grossir les rangs de ce qui était autrefois appelé le Trust Fund for the Social Integration of Vulnerable Groups et est responsable du district de Rivière-du-Rempart avant d’être basée à Rivière-Noire. Elle reste lorsque le Trust Fund change de structure et d’appellation pour devenir la National Empowerment Foundation (NEF) mais à un moment, elle a besoin de faire une pause. «Lorsque vous travaillez avec l’humain, vous faites des transferts positifs et négatifs et il vous faut prendre du recul. C’est ce que j’ai fait. Ce que je retiens de mon passage à la NEF, c’est que je suis désormais familière avec les rouages de la fondation et que je sais qui contacter pour quel problème rencontré.»

 

C’est un communiqué du St Hugh’s Anglican Homedans le journal qui lui fait faire acte de candidature. «J’ai pensé mettre à contribution mon expérience vécue avec les enfants et les détenues. Cela m’a aidée à mieux comprendre les personnes âgées et à les respecter. Je sens que j’ai besoin de me consacrer à ces personnes