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Salaires : La finance est un secteur d’avenir tandis que le textile paye mal

21 septembre 2010, 00:00

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Salaires : La finance est un secteur d’avenir tandis que le textile paye mal

Le salaire moyen dans le secteur de la finance est en moyenne cinq fois plus élevé que celui obtenu dans des  secteurs primaires comme l’extraction ou l’agriculture. 

Un cadre dans le secteur de la finance peut gagner jusqu’à cinq fois plus qu’un ouvrier de base dans le domaine de l’extraction, dans une carrière de pierres, par exemple.

C’est ce que révèle le bulletin du Central Statistics Office sur l’emploi et les salaires dans les grandes entreprises. Le salaire moyen mensuel dans la finance est de Rs 33 078 tandis que dans les carrières, il est de Rs 6 946.

Les salaires dans les grandes entreprises – qui emploient au moins dix personnes - reflètent plus ou moins les courants qui transforment le marché du travail à Maurice. Dans les secteurs émergents, comme la finance, l’immobilier et le foncier, l’hôtellerie ou la santé, les salaires progressent vite et sont élevés.

C’est le contraire dans des secteurs traditionnels comme l’agriculture, la pêche, l’extraction ou l’industrie. Dans la confection, les salaires n’ont augmenté que de Rs 372 seulement en un an. Les services payent mieux que l’agriculture ou la manufacture.

Un survol de l’évolution des salaires au cours des trois dernières années suscite quelques surprises toutefois. Après la finance, le deuxième secteur le plus rémunérateur est celui de l’électricité, de l’eau et du gaz.

Dans ce secteur, les salaires sont passés de Rs 24 500 en 2008 à Rs 29 500 en 2009, soit Rs 5 000 de plus en deux ans. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette situation. D’abord, il y a eu un accord salarial au sein du Central Electricity Board (CEB) l’année dernière qui a résulté en une hausse de plus de Rs 3 000 du salaire moyen.

De plus, il n’y a pas beaucoup de petits salariés au sein du CEB, outre les « cleaners » et « messengers ». Il y a les cadres administratifs, les techniciens qualifiés et des ingénieurs qui font rouler les centrales électriques. Les salaires élevés au sein du CEB dope la moyenne dans le secteur «  électricité, eau et gaz ».

Dans l’administration publique également les salaires augmentent plutôt rapidement grâce aux hausses salariales automatiques. Ainsi, les salaires dans le gouvernement sont passés de Rs 16 880 en 2008 à Rs 22 000 cette année. Dans l’éducation (publique et privée) les salaires sont passés de Rs 17 300 à Rs 23 200 au cours de la même période.

Malgré les difficultés du secteur sucre, avec la baisse de prix et l’appréciation de la roupie, les salaires ont quand même augmenté ces dernières années dans les plantations, passant de Rs 9 926  en 2008 à Rs 11 108 en 2009 et Rs 12 445 cette année. La réduction des effectifs dans ce secteur avec les « Voluntary retirement scheme » peuvent avoir influencé la moyenne à la hausse.

Au niveau de l’usine, soit de la production de sucre c’est le même scénario avec une hausse des salaires de Rs 13 600 en 2008 à Rs 15 700 en 2009 et une hausse moindre à Rs 16 000 en 2010.

Dans l’industrie manufacturière les salaires progressent plus lentement passant de Rs 8 995 en 2008 à Rs 10 000 en 2009 et Rs 10 800 en 2010. Dans le textile on est passé de Rs 7 500 à Rs 8 600 au cours de la même période.