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SAJ: Pravind Jugnauth et Maya Hanoomanjee s’étaient opposés à l’achat de MedPoint

1 mai 2012, 02:00

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SAJ: Pravind Jugnauth et Maya Hanoomanjee s’étaient opposés à l’achat de MedPoint

L’ex-Président n’a pas fait de grandes révélations, comme promis lors de ses congrès nocturnes en marge du meeting du 1er mai. Seule nouveauté : il soutient que son fils et Maya Hanoomanjee étaient contre l’achat de la clinique MedPoint par l’Etat.

« Pravind Jugnauth et Maya Hanoomanjee étaient contre le projet d’achat de la clinique MedPoint par l’Etat. Ils se sont expliqués à Navin Ramgoolam, indiquant que tout le monde connaît leurs liens de parenté avec le propriétaire et qu’ils allaient irrémédiablement faire l’objet de critiques. Navin Ramgoolam a toutefois balayé leurs récriminations d’un revers de main, leur faisant comprendre que ce projet était le sien. » Ce 1er mai, au meeting de l’alliance MSM/MMM, sir Anerood Jugnauth vient de révéler un nouveau détail sur l’acquisition controversable de l’établissement de santé privé actuellement sous le coup d’une enquête par la Commission anti-corruption.

L’ex-Président de la République accuse encore une fois le Premier ministre ainsi que l’ancien ministre de la Santé, Rajesh Jeetah, d’être derrière toute cette transaction. Il fait ainsi ressortir qu’un complot a été ourdi afin d’en faire porter le chapeau au Mouvement socialiste militant (MSM) alors que celui-ci n’était même pas en alliance avec le Parti Travailliste (PTr).

Pour le challenger de Navin Ramgoolam, il est clair que la Commission anti-corruption est manipulée par la majorité car celle-ci a choisi d’inculper son fils, Pravind Jugnauth, ainsi que sa cousine, Maya Hanoomanjee. Ce, au lieu de se tourner vers Rajesh Jeetah et le No. 2 du gouvernement, Rashid Beebeejaun, autre actionnaire minoritaire de la clinique MedPoint et qui n’a pas déclaré ses intérêts lorsque le dossier avait été traité au Conseil des ministres, comme l’a fait Pravind Jugnauth.

Sir Anerood déclare que la Commission anti-corruption aura des comptes à rendre quant à la façon dont elle a mené son enquête dans le cadre de cette affaire quand l’alliance MSM/MMM se retrouvera au pouvoir. Sur ce même dossier, il dément les sous-entendus à l’effet que Lady Sarojini et lui-même sont « le parrain et la marraine » de la transaction.

Il a également réitéré ses critiques envers le Premier ministre quant à sa façon de gérer le pays et a laissé comprendre que ce dernier aurait été présent lors du vol perpétré à son campement à Roches-Noires l’année dernière. Il s’est interrogé sur certains aspects de l’affaire, tels le déplacement supposé de Navin Ramgoolam sur place aux petites heures du matin et la mort d’un suspect dans une affaire de vol au poste de police de Rivière-du-Rempart dont il promet la réouverture de l’enquête.

Sur d’autres sujets d’actualité, sir Anerood Jugnauth rappelle les critiques du Premier ministre, alors dans l’opposition, quand l’alliance MSM/MMM avait décidé de lancer le secteur des Technologies de l’information et de la communication ainsi que la création de la cyber-cité d’Ebène.

Quant à la vente de Mauritius Telecom et France Télécom il y a douze ans, il explique qu’il avait été mis devant le fait accompli : un accord de principe avait déjà été signé entre le gouvernement de Navin Ramgoolam avec les Français quand il a repris le pouvoir.

« Nous ne pouvions annuler un accord, cela aurait été perçu comme de la malhonnête avec un pays ami », a-t-il soutenu, montrant du doigt le Premier ministre qui a annoncé la privatisation d’autres biens de l’Etat.

L’ancien chef de gouvernement a également axé son discours sur la situation économique, la dette publique ainsi que le fléau de la drogue.

 

Plus d''infos sur les rassemblements du 1er mai 2012 >>