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SAJ : « S’il faut que je démissionne dans l’intérêt du pays, je le ferais »

20 septembre 2011, 00:00

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SAJ : « S’il faut que je démissionne dans l’intérêt du pays, je le ferais »

Le président de la République se dit prêt à quitter son poste si la situation l’exige. Il réagissait aux rumeurs circulant à l’effet qu’il pourrait soumettre sa démission si jamais la Commission anti-corruption procède à l’arrestation de son fils, Pravind, dans le cadre de l’affaire MedPoint.

« Si zamé arrive ene situation kott mo senti mo besoin sorti dans l’intérêt pays, mo pou fer li... ». Sir Anerood Jugnauth est on ne peut plus clair sur les rumeurs qui enflent depuis quelques semaines déjà à l’effet qui va claquer la porte du Réduit. Dans une déclaration au journaliste de Radio One, Jasvin Sok-Appadu, ce mardi 20 septembre, le président de la République affirme qu’il n’hésitera pas à quitter son poste.

Il se prononçait sur ces rumeurs indiquant que sa décision serait motivée par la menace d’arrestation de son fils, Pravind, actuel leader du Mouvement socialiste militant (MSM) par la Commission anti-corruption dans le cadre de son enquête sur l’achat de la clinique MedPoint par l’Etat au coût de Rs 144,7 millions.

Sir Anerood Jugnauth était surtout interrogé sur la rencontre qu’il a eue avec son ancien camarade, Paul Bérenger, le chef de l’opposition, dans la matinée de mardi. En froid avec le dirigeant MMM depuis qu’il a débauché son frère, Ashock, du MSM, le président explique avoir revu son ancien partenaire du gouvernement de 2000 à 2003 pour discuter de la dégradation du «Law and Order » dans le pays ainsi que les autres scandales en cours.  

Depuis 2006, à chaque fois que SAJ évoquait le nom du leader du Mouvement militant mauricien (MMM), il le faisait  sur un ton dédaigneux, se référant uniquement à son titre de chef de l’opposition. Dans sa déclaration de ce  mardi 20 septembre, il parle de « Paul » comme au bon vieux temps où celui-ci et lui-même tenaient les rennes de l’alliance MSM-MMM.

« Paul a voulu me voir parce qu’il est très inquiet par la situation dans le pays et surtout en ce qu’il s’agit de la criminalité et des scandales. Naturellement, c’est au gouvernement de prendre les mesures qu’il faut », a confié le président de la République à Radio One vers les 17 heures.

La rumeur d’une éventuelle démission de Sir Anerood Jugnauth a été évoquée à la réunion hebdomadaire du Bureau politique du MMM ce lundi 19 septembre. C’est Paul Bérenger lui-même qui a fait part des ces spéculations avec ses proches collaborateurs. Ce qui prête d’autres desseins à sa rencontre soudaine avec le président ce mardi matin.