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S’armer naturellement contre les soucis de la ménopause

27 septembre 2010, 00:00

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S’armer naturellement contre les soucis de la ménopause

A l’approche de la cinquantaine, de nombreuses femmes souffrent de troubles liés à l’arrêt des règles. Outre les traitements hormonaux habituellement prescrits, des remèdes naturels existent.

Bouffées de chaleur, baisse de libido, peau sèche... Les soucis auxquels se voient confrontées les femmes à la ménopause sont nombreux. Et face aux controverses que suscitent certainstraitements proposés (voir hors-texte), elles ne savent plus vraiment à quoi s’en tenir, quoi faire pour améliorer un tant soit peu leur quotidien. Certains produits naturels pourraient fort bien les aider...

Selon le naturopathe Imran Abdool, les aliments contenant du zinc en abondance peuvent être utiles à long terme. Cela, parce que, explique-t-il, «ce minéral est un des composants essentiels pour la production d’hormones». Il conseille ainsi aux femmes arrivées à cette étape de leur vie de consommer de la farine complète, de l’huile de germe de blé, des huîtres, ou encore les amandes des pépins de giraumon.

Pour obtenir ces amandes, rien de plus simple. Il suffit de laver les pépins de giraumon, les laisser sécher, puis les casser de manière à récupérer l’amande. Le giraumon , précise le naturopathe, est d’autant plus intéressant qu’il contient à la fois du zinc et du calcium. Ce qui protège contre l’ostéoporose en améliorant la densité des os. Il faut, en effet, savoir qu’après la ménopause, il y a un risque de voir s’installer une ostéoporose favorisée par le manque d’oestrogènes.

Autre produit préconisé par Imran Abdool : les graines de luzerne, mieux connues comme le «zambérique» à Maurice. «Elles contiennent plus d’œstrogène végétale que les graines de soja et devraient être plus efficaces que ces dernières», affirme notre interlocuteur.

Celui-ci précise, en effet, que les phytoestrogènes dérivés du soja sont des traitements non hormonaux assez fréquemment utilisés, même si leur efficacité est très variable et qu’il existe peu d’études sur les risques associés à une consommation à long terme.

En fait, les produits à base de soja sont utilisés pour leurs isoflavones, des oestrogènes végétaux proches des hormones sexuelles féminines. Mais un des problèmes potentiels, c’est le risque de surdosage. Une consommation importante de lait, yaourt ou jus à base de soja pourrait amener à dépasser la dose recommandée par jour.

Tentez aussi d’intégrer à votre alimentation des graines de fenugrec, appelées «methi» chez nous. Elles seraient connues pour équilibrer les hormones chez les femmes. «Une consommation quotidienne pendant un mois ou deux devrait être bénéfique.» Les graines de sésame sont aussi indiquées, tout comme les graines de lin, que le naturopathe conseille de faire bouillir.

Enfin, n’hésitez pas, plus que jamais, à croquer des pommes. Car la pomme, soutient notre interlocuteur, contient un flavonoïde connu comme le «phloridzin», aussi bien que du boron (un minéral rare) qui préviennent l’ostéoporose chez les femmes ménopausées.

Autres plantes médicinales, moins répandues celles-là, mais qui sont disponibles chez Elixir Herbals, à Port-Louis (www.elixirherbals.com) : le «vitex agnus castus» et le «cimicifuga».

Le «vitex agnus castus» est, selon notre interlocuteur, un régulateur du  système hormonal chez la femme au niveau de la glande hypophyse et de la régulation de l’hormone LH (Luteinizing hormone). Il est utilisé dans  des cas de dysménorrhée (règles douloureuses) et contre les bouffées de chaleur. Quant au cimicifuga, il serait connu pour son efficacité alternative à la thérapie hormonale lors de troubles et symptômes liés à la ménopause ou à la pré-ménopause, par exemple lors de bouffées de chaleur.

Songez, par ailleurs, à surveiller votre alimentation, en gardant en tête que l’excès de viande rouge, notamment, augmente le taux de mauvais cholestérol dans le sang. Les huiles végétales et les poissons gras apportent, en revanche, de bonnes graisses et les fibres des fruits, légumes et céréales aident à réduire le taux de cholestérol. Faites également de l’exercice, de la marche, par exemple. Et reprenez la vie du bon pied...


Traitement hormonal : attention danger !

Les maladies cardiovasculaires sont un important facteur de décès chez la femme. Et c’est particulièrement vrai après la ménopause. En effet, si avant la ménopause, les femmes ont droit à une certaine protection, après 50 ans, elles deviennent vulnérables.

C’est pour cette raison que des experts se sont penchés sur le rôle des oestrogènes, hormones sécrétées par les ovaires. Car la baisse de ces hormones à la ménopause diminue la protection contre les attaques cardiaques ou les accidents vasculaires. Il apparaîtrait que les oestrogènes jouent sur le bon fonctionnement du coeur en augmentant sa capacité à battre efficacement et, en maintenant l’équilibre entre bon et mauvais cholestérol, protègent la paroi des artères.

Les femmes ménopausées peuvent se voir prescrire un traitement hormonal de la ménopause (THM), qui consiste à combler le manque d’hormones.

Mais là encore, un problème se pose. Les études Women’s Health Initiative, menée en 2002 sur plus de 16 000 femmes, et Million Women Study, effectuée en 2003, sur plus d’un million de femmes, ont montré que le THM avait des répercussions sur la santé cardiovasculaire et qu’il ne protège pas de l’infarctus. L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé fait même ressortir, pour sa part, que : «Il existe une augmentation du risque coronaire sous traitement d’oestrogènes et progestatifs dans la population des femmes de 50 à 79 ans dont le risque cardiovasculaire de base est bas.»

On reproche aussi au THM une incidence sur l’apparition d’accidents vasculaires cérébraux (AVC). L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé attribue 300 à 650 cas d’AVC par an au THM sur la période 2000-2002.

Women’s Health Initiative et Million Women Study font état de ce problème également. On y explique que certains oestrogènes pourraient modifier la coagulation du sang et favoriser la formation de caillots.