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Sécurité alimentaire : Le CDMO appelle à la responsabilité de chaque citoyen

28 juillet 2011, 00:00

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Sécurité alimentaire : Le CDMO appelle à la responsabilité de chaque citoyen

La dépendance à 70% de l’importation en matière d’alimentation est également le résultat d’un manque de prise de conscience des citoyens. C’est ce qui ressort d’un débat organisé par le Comité Diocésain du Monde Ouvrier (CDMO), le mercredi 27 juillet.

Planter pour mieux vivre. Face à la crise alimentaire et la nécessité de production de nourriture en masse, plusieurs personnes se sont réunies au centre Miséréor, à Port-Louis pour une réflexion sur les habitudes des Mauriciens et leurs agissements face à cette situation.

Lors de ce rendez-vous l’assistance a pu visionner un film documentaire d’Erwin Wagenhofer intitulé «We feed the World». Ce document cinématographique est soutenu par des commentaires de Jean Ziegler, expert des Nations Unis sur les questions de sécurité alimentaire. Ce dernier parle d’un paradoxe : des milliers de personnes meurent de famine alors que d’autres vivant dans des pays développés gaspillent de la nourriture.

Le début du film démontre justement le nombre impressionnant de pains jetés quotidiennement à Vienne, en Autriche. Jean Zieger souligne que selon un rapport des Nations-Unis, la planète produit suffisamment pour nourrir une population de 12 milliards. Toutefois, avec une population mondiale approchant les 7 milliards, il se trouve que la famine tue de plus en plus.

Après la projection du film, Jocelyne Minerve, directrice du CDMO, a présidé un débat. Osman Mohamed, le président du comité Maurice Ile Durable (MID) a tenu à faire ressortir que le comité MID finalisait ses rapports avant la rédaction d’une liste de recommandations qui servira de politique nationale pour le développement durable.

«Au MID nous n’avons qu’un objectif qui se divise en 5 éléments : l’énergie, l’éducation, l’emploi, l’environnement, l’équité. Il s’agit de voir comment préserver l’énergie et minimiser l’importation. Aujourd’hui pour chaque kilo consommé, nous en importons 3 », explique-t-il.

Clency Bibi, syndicaliste au sein du General Workers Federation (GWF) a, pour sa part, souligné que le gouvernement devrait agir au lieu de faire des promesses qui n’aboutissent à aucune réalisation. «Il y a toujours des comités, des débats mais que fait-on concrètement pour utiliser moins d’énergie ? », s’interroge-t-il avant de se référer au projet de subvention sur les chauffe-eau solaires, celui des éoliennes qui selon lui, ont été mentionnés dans le budget mais qui sont toujours en suspens.

En conclusion de ce débat, les participants ont fait ressortir que la sécurité alimentaire d’un pays reposait principalement sur le comportement de ses citoyens. Il faudrait donc que chacun se mette à planter pour sa propre consommation, ce qui diminuerait grandement la dépendance de l’importation.