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Russie : Vladimir Poutine élu à la présidence dès le premier tour

5 mars 2012, 00:00

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Vladimir Poutine a été élu, le dimanche 4 mars, dès le premier tour à la présidence russe, son troisième mandat au Kremlin depuis 2000, malgré une vague de contestation sans précédent et les critiques de l''''opposition quant à la légitimité de ce scrutin.

Le chef du gouvernement était opposé au communiste Guennadi Ziouganov, à l''ultranationaliste Vladimir Jirinovski, à l''ancien président de la Chambre haute du Parlement Sergueï Mironov et au milliardaire Mikhaïl Prokhorov.

Selon les résultats partiels après dépouillement de 47,3% des bulletins de vote, Poutine obtient 64,1% des voix, Ziouganov 17,2%, et tous les autres candidats sont en dessous de la barre des 10%. La participation s''est établie à 64%. Les résultats définitifs doivent être communiqués lundi.

Dans la soirée, devant des dizaines de milliers de ses partisans brandissant des drapeaux russes près du Kremlin, dans le centre de Moscou, Vladimir Poutine, les larmes aux yeux, a fêté sa victoire. "Je vous avais promis que nous serions vainqueurs. Nous avons gagné. Gloire à la Russie !", a-t-il lancé. "Et nous avons gagné dans un combat ouvert et impartial", a-t-il souligné, rejetant les accusations de l''opposition.

Le peuple, a ajouté le Premier ministre, a clairement repoussé les tentatives de ses ennemis qui cherchaient à "détruire l''Etat russe et usurper le pouvoir".

"Le peuple russe a montré aujourd''hui que de tels scénarios ne s''imposeront pas sur notre terre", a-t-il lancé, avec à ses côtés le président sortant Dmitri Medvedev.

Quatre ans après avoir dû céder son fauteuil présidentiel à Dmitri Medvedev à l''issue de ses deux premiers mandats (2000-2008), Poutine est confronté à une vive contestation depuis les législatives de décembre dernier, marquées selon l''opposition par de nombreuses fraudes.

Le communiste Ziouganov a déclaré que son parti ne reconnaîtrait pas les résultats d''un scrutin qu''il juge "illégitime, malhonnête et opaque".

"Nous considérons que cette élection n''est pas légitime", a dit également Vladimir Rijkov, un dirigeant d''opposition qui prévoit une nouvelle manifestation contre Poutine lundi à Moscou.

Des accusations aussitôt réfutées par Vladimir Poutine, selon lequel "c''est l''élection la plus propre de toute l''Histoire de la Russie". Il a jugé "ridicules" les attaques de l''opposition.

Vladimir Poutine tablait sur une large victoire à même de briser l''élan d''un mouvement qui le dépeint comme un dirigeant autoritaire entouré d''une élite assise sur les énormes richesses du premier producteur mondial d''hydrocarbures.

Le ministère de l''Intérieur a dit ne pas avoir enregistré de graves irrégularités. Des blogueurs et des observateurs dépêchés par l''opposition dans les bureaux de vote ont signalé en revanche des infractions. Golos, un groupe indépendant, a dit avoir décompté au moins 3 100 irrégularités à l''échelle nationale.

En Tchétchénie, où le parti de Poutine, Russie unie, a obtenu 99% des voix en décembre, des fonctionnaires ont déclaré avoir reçu ordre de voter pour Poutine.

Pour dissiper les soupçons, le chef du gouvernement a ordonné l''installation de webcams dans 91 000 des 95 000 bureaux de vote.

Certains électeurs ont regretté l''étroitesse du choix qui leur était proposé, mais d''autre ont jugé que le chef du gouvernement avait fait ses preuves.

"Je vais évidemment voter pour Poutine. Qui d''autre y a-t-il ? Seul Poutine est capable de gouverner la Russie", a estimé ainsi Mikhaïl, étudiant à la faculté d''économie de Vladivostok, où l''élection a débuté, dans l''Extrême-Orient russe.
"Le pays a besoin d''un dirigeant fort", lui a fait écho à Moscou Dmitri Samsonov, un soldat de 23 ans.

(Source: Reuters)