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Rubygate-Six ans de prison requis contre Berlusconi

13 mai 2013, 19:30

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Rubygate-Six ans de prison requis contre Berlusconi

Six ans de prison et une peine d'inéligibilité à vie ont été requis lundi contre Silvio Berlusconi pour incitation à la prostitution de mineure dans l'affaire du "Rubygate".

 

L'ancien président du Conseil, âgé de 76 ans, est accusé d'avoir eu des relations sexuelles tarifées avec une danseuse, Karima El Mahroug, dite "Ruby", alors que celle-ci était encore mineure durant des soirées organisées dans sa villa d'Arcore, près de Milan.

 

Silvio Berlusconi est également accusé d'abus de pouvoir pour avoir fait libérer "Ruby" dans une affaire distincte de vol. L'accusé dément toute malversation et nie avoir eu des relations sexuelles tarifées avec quiconque.

 

"Ruby" a toujours nié s'être prostituée et avoir eu des relations sexuelles avec Berlusconi. Des témoins assurent toutefois qu'elle faisait partie des habitués de ses soirées "bunga bunga".

 

Le "Cavaliere" se dit victime de magistrats motivés par des considérations politiques.

 

Une cour d'appel de Milan a déjà confirmé mercredi une peine de quatre ans de prison, dont un ferme, prononcée à son encontre en première instance pour les conditions frauduleuses d'achat de droits télévisés par son empire médiatique Mediaset.

 

Le dirigeant du Peuple de la liberté (PDL), revenu dans le jeu politique à la faveur des élections législatives de février, a en outre été déclaré inéligible pour cinq ans dans le cadre de cette affaire de fraude fiscale. Ces condamnations ne seront pas définitives avant un éventuel recours devant la Cour de cassation.

 

A Naples, le parquet demande pour sa part que l'ancien président du Conseil soit jugé pour avoir, selon l'accusation, versé en 2006 trois millions d'euros au sénateur Sergio De Gregorio afin qu'il change de camp et affaiblisse ainsi le gouvernement de centre gauche de l'époque, dirigé par Romano Prodi.

 

Le Peuple de la Liberté est l'une des principales composantes de la grande coalition entre la droite et la gauche difficilement mise en place fin avril pour sortir l'Italie de l'impasse politique consécutive aux élections.

 

Silvio Berlusconi ne participe pas lui-même au gouvernement.