L''''Espagnol Rafael Nadal a reconquis le dimanche 6 juin, la couronne qu''il avait laissé échapper l''an passé à Roland-Garros en prenant une belle revanche sur Robin Söderling, celui qui l''avait privé d''un cinquième titre consécutif en 2009. 

L''Espagnol, 24 ans retrouvera grâce à sa  victoire la place de n°1 mondial qu''il avait cédée en août dernier au Suisse Roger Federer. Il s''est imposé au Suédois, septième mondial, 6-4 6-2 6-4 en deux heures et 18 minutes.

Rafael Nadal a remporté - sans perdre un set - son septième titre du Grand Chelem et demeure invaincu cette saison sur terre battue après ses victoires aux Masters 1000 de Monte-Carlo, Rome et Madrid.

"C''était très émouvant de rejouer ici cette saison, je ne peux que remercier le public pour le soutien, c''est un rêve qui devient réalité", a dit Nadal avant de recevoir la Coupe des Mousquetaires des mains de l''Italien Nicola Pietrangeli, vainqueur de l''épreuve en 1959 et 1960. "J''ai joué de manière impressionnante pendant tout le tournoi et aujourd''hui, j''ai rencontré un adversaire très difficile. Je suis très ému, très heureux."

La grande force de Nadal durant cette ultime rencontre de la quinzaine a été de savoir faire jouer à Robin Söderling le coup de trop qui s''est terminé trop souvent en faute directe - 44 en trois sets pour le Suédois contre 16 à son adversaire.

Rafael Nadal a rapidement donné le ton en ravissant le service de son adversaire dès le cinquième jeu de la première manche d''un passing de revers qui a laissé son rival sur place.

Cet avantage acquis, l''Espagnol n''en avait pourtant pas fini avec Robin Söderling qui a continué à se battre comme un beau diable pour revenir au score, assénant des coups droits puissants qui ont parfois laissé Nadal sans solution.

Mais la force du maître de la terre battue a été de pousser sans arrêt le Suédois dans ses retranchements et de le contraindre à la faute. Trop souvent, les coups de Söderling ont échoué hors des limites du court ou dans le filet.

A 4-3, Nadal a laissé passer deux opportunités de creuser encore l''écart et a dû ensuite repousser deux balles de break, autant d''occasions pour Söderling de revenir au score.

A 5-4 en sa faveur, l''Espagnol empochait la première manche sur deux fautes directes de son adversaire, la première en revers, la seconde en coup droit. La manche était pliée en 55 minutes.

Le scénario du deuxième set a été quasi identique avec un break de Rafael Nadal dès le cinquième jeu. Mais cette fois, sur sa lancée, il a pris une nouvelle fois l''engagement adverse pour mener 5-2 et conclure sur son service, sur une nouvelle faute en revers de Söderling, 6-2 en 39 minutes.

Pour résumer ces deux premières manches, le nombre de fautes directes des deux protagonistes est éloquent: 33 au passif de Söderling contre 11 à Nadal.

Dès lors, plus rien ne pouvait laisser penser qu''un cinquième titre porte d''Auteuil puisse échapper à Rafael Nadal. Il a d''ailleurs montré son intention d''en finir au plus vite en ravissant le service du Suédois dès le premier jeu du dernier set.

Une fois encore, un coup droit trop long de Söderling a offert le break à l''Espagnol, qui a ensuite conservé cette avance jusqu''à mettre un terme à ce qui était devenu un calvaire pour Robin Söderling, en un peu plus de deux heures et quart.
A l''image de l''ensemble de la rencontre, le match s''est achevé sur une ultime faute du Suédois, un revers dans le filet, qui a libéré Rafael Nadal.

L''Espagnol, comme lors de ses quatre précédents titres parisiens, est tombé sur le dos les bras en croix sur la terre battue du central, laissant Söderling à la frustration d''une deuxième finale perdue consécutivement à Roland-Garros.

"C''était un match très dur pour moi. J''aurais voulu mieux jouer mais Rafa a vraiment très bien joué, il méritait de gagner aujourd''hui", a dit Söderling.

En lot de consolation, le Suédois pourra se réjouir lundi de gagner une place au classement ATP, passant de la septième à la sixième position.

Reuters