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Roland Garros: Nadal, Djokovic, Federer, Murray, bienvenue dans le carré VIP

3 juin 2011, 00:00

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Roland Garros: Nadal, Djokovic, Federer, Murray, bienvenue dans le carré VIP

Du soleil, les quatre meilleurs - Nadal, Djokovic, Federer, Murray dans l''''ordre - et des enjeux à la pelle: en demi-finales du simple messieurs, vendredi à Roland-Garros, on est au nirvana du tennis.

Il y aura d''un côté le joueur invaincu depuis le début de l''année, Novak Djokovic, contre le détenteur du record de victoires en Grand Chelem, Roger Federer. Ou, selon les mots de Nadal, "le meilleur joueur du moment contre le meilleur joueur de tous les temps". Un must au potentiel historique.

On aura aussi le quintuple vainqueur du tournoi, Rafael Nadal, opposé à l''un des rares à ne pas le craindre, Andy Murray, N.4 mondial chargé de délivrer la Grande-Bretagne d''un cauchemar de 75 ans sans victoire en Grand Chelem.

Ces quatre joueurs dominent le tennis depuis des années selon une hiérarchie bien déterminée jusqu''à il y a peu: Federer et Nadal devant écrire l''histoire, Djokovic et Murray en "chasse-patate" derrière à ramasser les miettes.

Mais la situation a changé depuis le début de l''année avec l''échappée belle de Djokovic. Le Serbe, après avoir remporté la Coupe Davis en décembre et son deuxième Open d''Australie en janvier, se retrouve au pied de son dernier grand col, la place de N.1 mondial dont il rêve depuis tout petit.

Une victoire sur Federer et +Djoko+ sera assuré de chiper la couronne à Nadal. Une défaite face au Suisse pourrait toutefois se révéler suffisante, à condition que le Majorquin ne remporte pas le tournoi.

Le deuxième enjeu fort vendredi sera la série de victoires consécutives de Djokovic depuis le début de l''année qu''il peut étendre à quarante-deux pour égaler ainsi le record de John McEnroe, datant de 1984.

Federer n''a plus vraiment de records à battre sinon de prolonger les siens. Mais le Suisse mettra toute sa fierté au service d''un seul but: prouver aux "déclinologues" qu''il est, à bientôt 30 ans, loin d''être fini et qu''il peut encore embêter les "gamins" nés en 1986 (Nadal) et 1987 (Murray, Djokovic).

L''homme aux seize titres majeurs est d''ailleurs le dernier à avoir battu Djokovic, au Masters à Londres fin 2010. Mais il a perdu en demi-finale des deux derniers tournois du Grand Chelem, à l''US Open et à l''Open d''Australie.

La 23e rencontre entre les deux hommes (Federer mène encore 13-9) s''annonce cependant indécise et d''autant plus intéressante que ce sera la première sur terre battue après onze matches sur dur.

Federer est le seul demi-finaliste à ne pas avoir perdu un set. Détendu, il semble évoluer sans pression à Paris alors qu''on ne sait pas encore si Djokovic ne va pas subitement se crisper devant l''enjeu immense de cette demi-finale.

"Il joue gros sur ce match", glisse Federer avec gourmandise. Personne ne sait non plus comment Djokovic aura digéré les quatre jours de repos dont il a bénéficié après le forfait de Fabio Fognini en quarts de finale.

"Ce n''est pas évident à gérer, estime Murray. Il a beaucoup joué depuis le début de la saison mais contre Roger il faudra être prêt d''entrée."

Sur sa propre demi-finale, l''Ecossais, qui s''est cassé une dent en croquant dans une baguette mercredi (!) mais dont la cheville va beaucoup mieux, dit: "Je sens que je peux y arriver à condition de jouer mon meilleur tennis."

Nadal se méfie d''ailleurs. "C''est Andy qui a été le plus proche de battre Djokovic cette saison, en demi-finale à Rome", souligne l''Espagnol qui avait lui-même perdu un set face à Murray en demi-finale à Monte-Carlo.

Mais après avoir signé le retour du roi jeudi face à Robin Soderling, le N.1 mondial sera favori face à l''Ecossais pour atteindre une sixième finale à Paris. La querelle entre modernes et anciens ne fait que commencer.