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Revendication des syndicats à l’occasion de la Fête du Travail: «YES, WE SHOULD!»

2 mai 2009, 02:00

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Revendication des syndicats à l’occasion de la Fête du Travail: «YES, WE SHOULD!»

«Yes we should» signifie «Oui, nous devons». Ce sont les mots de la fin du dernier orateur qui s’est adressé à une audience de plus d''un millier de personnes, présentes au rassemblement orchestré par les syndicats en ce 1er mai, Fête du Travail.

Oui, les travailleurs et leurs représentants syndicaux sont bien décidés à «prendre leur destin en main». Non, ils ne se laisseront surtout pas faire. Ils se sont engagés en ce 1er mai et pensent déjà à organiser une grève générale, si nécessaire. Leur liste de revendications est exhaustive (nous y reviendrons).

Pour rappel, six confédérations syndicales, la CTSP, la CSG-Solidarité, la NTUC, la MLC, la MTUC et la CITU, ont donné rendez-vous aux travailleurs en ce jour symbolique à la Place Pierre Renaud à Beau-Bassin. Ce sont les travailleurs qui ont financé ce rassemblement.

Sous la grande marquise montée en cette occasion, avec en face une longue estrade, toutes les chaises sont occupées et une foule s’est attroupée tout autour d’elle. Une banderole avec le slogan du jour « Enn lot fet travay possib» (Une autre fête du Travail) est accrochée à l’arrière de la scène.

Tous ceux présents qualifient ce rassemblement de «moment historique» et rendent hommage aux combats d’antan, menés par Emmanuel Anquetil et Guy Rozemont, entre autres.

L’un après l’autre, une dizaine de porte-paroles des syndicats et ONG monte sur scène. Leur discours est empreint de colère et de passion.

«L’indifférence» et la politique de «l’Etat Ramgoolam» par rapport au peuple, une «Opposition sans propositions», les licenciements 1% prélevé des salaires sous l’Employment Rights Act (EReA), la compensation salariale et le NPC, la «privatisation» des corps parapublics et des îles rattachées au pays, la saisie des biens pour vente à la barre et la baisse du pouvoir d’achat sont tous traités. Sans omettre le refus de Mauritius Telecom de réintégrer Carpanen et Rughoonath sans conditions, les doléances des pêcheurs et des agriculteurs, la lutte contre le sida, contre l’incinérateur de la Chaumière, et d’autres revendications écologistes.

Aucun problème, rencontré par les travailleurs et la population en général, n’est oublié. L’assistance écoute attentivement et acquiesce par des cris et des applaudissements.

Les interventions, entre autres d’Ashok Subron et de Jack Bizlall, ont retenu l’attention de l’audience. «C’est une page de l’histoire de Maurice qui est en train de s’écrire à partir de ce rassemblement. Pendant 25 ans, on a été orphelin d’une véritable défense des intérêts des citoyens de ce pays. Aujourd’hui, nous posons la première pierre d’un nouveau mouvement qui se lève. Un mouvement qui place la vie et la nature avant le profit», déclare Ashok Subron, un des porte-paroles de la CSG-Solidarité.

Et le mot de la fin de Jack Bizlall, « à Maurice, nous n’avons pas les moyens de dire ‘YES, WE CAN’ comme Barack Obama. Par contre, nous pouvons affirmer ‘YES WE SHOULD’!»

C’est avec une fête culturelle après les discours que le rendez-vous des travailleurs, à Beau-Bassin, a pris fin en ce 1er mai.