Les syndicats des enseignants n’en démordent pas. Après ceux des collèges privés, ce sont ceux de l’Etat qui annoncent des initiatives visant à faire reculer le ministre de l’Education, Vasant Bunwaree, sur la question de l’extension des heures de classe.

La pression monte. La rentrée 2009 s’annonce, en effet, houleuse. L’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) avait lancé les premières salves. C’est désormais aux principaux syndicats des établissements publics d’enchaîner. Ils viennent enfoncer davantage le clou. Alors que pour les enseignants du privé il s’agit d’un jour de grève vers la fin de janvier 2009, les syndicats du public prévoient, eux, d’entrer une action en justice pour attaquer la décision visant l’extension des heures de classe.

Ils annoncent ainsi une action juridique pour contester le fait que les enseignants doivent demeurer dans les collèges jusqu’à 15h. Précédemment, ils y restaient jusqu’à 14h30. Pour eux, cela équivaut à bien plus que les 30 périodes que le Pay Research Bureau (PRB) avait indiqué que les enseignants devaient rester en classe. Ce serait donc 1 300 minutes par semaine au lieu de 1 200, comme recommandé par le PRB.

Narendranath Gopee, président de la Government Secondary School Teachers Union (GSSTU), dans une précédente déclaration à lexpress.mu avait déjà fait ressortir que le public privilégie l’action juridique à l’action de rue, soit entrer une affaire en Cour plutôt que d’entamer une grève.

Au niveau de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE), son président, Yahya Paraouty, prévoyait un ministre Bunwaree «pire» que le précédent détenteur du portefeuille, Dharam Gokhool. Déjà lorsqu’on sait  ce que le ministre Gokhool devait subir, cela n’augure rien de bon pour Vasant Bunwaree…