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Rencontre Hollande-Merkel au stade de France avant le match du budget européen

6 février 2013, 00:00

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Rencontre Hollande-Merkel au stade de France avant le match du budget européen

François Hollande et Angela Merkel se retrouvent mercredi soir à Paris pour un match amical France-Allemagne, mais ne parleront pas que football: à la veille du sommet de Bruxelles, ils vont tenter d''''accorder leurs violons pour éviter un nouvel échec sur le budget pluriannuel de l''UE.

A l''Elysée, on assure que le président français et la chancelière allemande, tous deux passionnés de ballon rond, ne devraient pas passer plus d''un quart d''heure-vingt minutes à évoquer les dossiers européens avant le match.

"Ils n''ont pas besoin de parler beaucoup de leurs positions respectives pour savoir s''ils sont d''accord", dit un conseiller de la présidence française, soulignant que Mme Merkel et M. Hollande ont déjà eu "une discussion assez approfondie à Berlin" à l''occasion des célébrations du 50ème anniversaire du traité de l''Elysée il y a deux semaines.

"On voit bien où sont les marges, les points d''atterrissage, il n''y a pas de désaccord profond entre eux", affirme-t-il.

Compte-tenu de la partie qui se profile jeudi et vendredi à Bruxelles, il ne serait toutefois pas étonnant que les deux dirigeants jouent les prolongations.

A Strasbourg mardi devant le Parlement européen, M. Hollande a en effet pu constater le profond fossé qui demeure entre les tenants d''une politique de croissance et de solidarité, et les adeptes de coupes franches dans les dépenses.

La dernière proposition du président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, après l''échec du sommet de novembre, - un budget de 973 milliards d''euros (1,01% du PIB européen) en réduction de 77,4 milliards par rapport aux demandes de la Commission européenne -, est contesté de toutes parts.

A la recherche d''un "compromis raisonnable", le président français a lui même admis à Strasbourg que "ce qui est aujourd''hui sur la table ne peut pas satisfaire une majorité du Parlement européen".

"Voilà ce que j''ai entendu à Strasbourg, il faut quand même faire attention", devrait dire en substance M. Hollande à sa partenaire d''outre-Rhin, selon un conseiller diplomatique français.

La question, selon lui, n''est pas de préparer "un compromis global franco-allemand jeudi", à l''ouverture du sommet, mais "de parler de la politique, de la méthode", pour permettre de sortir du bras de fer entre les 27.

Le président de la République a clairement fixé sa position devant les députés européens, "faire des économies oui, affaiblir l''économie, non". Et il a tout aussi nettement fixé sa cible: "raisonner ceux qui veulent amputer le budget européen au-delà de ce qui peut être accepté", visant particulièrement le jusqu''au boutisme des eurosceptiques britanniques.

Une chose est sûre, assure l''Elysée, "s''il y a un échec ce ne sera pas du fait de la France et de l''Allemagne".

Quant à la rencontre des deux pays sur la pelouse du Stade de France: "Pour un match amical à mon avis le match nul est probable", a prédit M. Hollande, alors que les Français gardent quelques mauvais souvenirs de ces confrontations, notamment celui la dramatique demi-finale de la Coupe du monde 1982.

Les Bleus de Platini en étaient sortis battus au tirs au but, et meurtris par une violente agression non sanctionnée du gardien allemand Harald Schumacher.

"Vous vous rappelez, en 1982 il y avait eu à Séville une rencontre en demi-finale entre la France et l''Allemagne avec quelques incidents qui doivent être maintenant dépassés au nom de l''amitié franco-allemande", a relevé le chef de l''Etat.