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Remake d’alliance remanié : Difficile d’offrir 30 tickets au MSM, avoue Paul Bérenger

11 novembre 2011, 00:00

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Remake d’alliance remanié : Difficile d’offrir 30 tickets au MSM, avoue Paul Bérenger

Le leader du Mouvement Militant Mauricien (MMM), Paul Bérenger a, une fois de plus, commenté la position de son parti par rapport à une éventuelle alliance avec le Mouvement Socialiste Militant (MSM). Il a ainsi indiqué qu’un remake de 2000 est toujours en considération sauf qu’il se voit mal offrir 30 tickets au Sun Trust.

Les premières fissures seraient-elles en train d’apparaître dans la future alliance entre le Mouvement militant mauricien (MMM) et le Mouvement socialiste militant (MSM) ? En tout cas, après avoir évoqué, quelques semaines plus tôt, les « années lumière » de différence entre les deux partis, cette fois, le leader des mauves, Paul Bérenger déclare qu’il « sera difficile d’offrir 30 tickets » au Sun Trust.

Les raisons données par le chef de l’opposition lors d’une conférence de presse à Port-Louis, ce vendredi 11 novembre, sont les suivantes : le MMM dispose de bons éléments, députés et candidats battus confondus qui continuent à labourer le terrain. Cependant, assure-t-il, les discussions autour d’un éventuel remake de l’alliance de 2000 est toujours d’actualité.

Or, en 2000, le MMM et le MSM s’étaient partagé les tickets équitablement et le poste de Premier ministre est revenu à Sir Anerood Jugnauth durant les trois premières années avant qu’il ne cède la place à Paul Bérenger pour le Réduit. Si le MSM n’aura pas 30 tickets, combien le MMM consentira-t-il à lui offrir ? Sur cette question, le chef de l’opposition n’a pipé mot.

« Le MMM dispose de plusieurs bons députés ainsi que de candidats battus qui continuent à abattre un excellent travail sur le terrain, ce qui fait qu’il sera difficile d’offrir 30 tickets au MSM », a-t-il précisé lors de la séance questions-réponses. Paul Bérenger se dit toutefois persuadé qu’en cas de remake de 2000, Sir Anerood Jugnauth n’en ferait qu’une seule bouchée du leader du Parti Travailliste (PTr), Navin Ramgoolam.

« Sir Anerood Jugnauth peut facilement venir à bout de Navin Ramgoolam », a-t-il poursuivi. Le leader du MMM a affirmé être sur la même longueur d’ondes que le Président de la République en ce qu''''il s’agit de la situation dans laquelle se trouve le pays. « Sir Anerood Jugnauth a raison de dire que le pays va mal. La corruption est omniprésente et nos institutions sont envahies par des incompétents », a-t-il souligné.

A quatre ans des élections législatives, le leader du MMM a, une fois de plus, indiqué qu’il est « hors de question » pour le MMM de s’allier avec le PTr. « Une alliance MMM/PTR relève de la politique fictive. C’est impossible pour le MMM de travailler avec des personnes telles que Jim Seetaram, Satish Faugoo ou encore Michael Sik Yuen », a-t-il affirmé.

Le chef de l’opposition a aussi profité de l’occasion pour commenter la déclaration du leader de l’Union Nationale, Ashock Jugnauth, qui s’était dit en faveur d’une alliance MMM/PTr. « Je comprends les inquiétudes d’Ashock Jugnauth pour le pays qui est à la déroute. Il a envie d’une équipe compétente à la tête du pays, mais ce sera impossible pour nous de travailler avec le Parti Travailliste », a-t-il soutenu.

Ainsi, après avoir évoqué l’alliance avec le MSM et l’impossibilité de travailler avec le PTr, Paul Bérenger n’écarte pas non plus l’idée que le MMM affronte seul les prochaines élections. L’affaire MedPoint a aussi été évoquée par le leader des mauves qui s’est dit satisfait que l’Independent Commission against Corruption (ICAC) s’est enfin décidée à obtenir un ordre de la Cour suprême pour geler les Rs 120 millions, sur les Rs 144,7 millions payés par l’Etat au propriétaire, sur les comptes à la State Bank of Mauritius et à la Baroda Bank.

« Je suis heureux de constater que ma PNQ a forcé la main du gouvernement pour demander à l’ICAC de passer à l’action afin de faire bloquer l’argent », s’est-il félicité. Le Premier ministre a cependant eu droit à de violentes critiques de sa part.

« Navin Ramgoolam a, pendant tout ce temps, insinué que l’argent se trouvait déjà à Londres. Or le ministre des Finances a démontré le contraire lors de sa réponse à ma PNQ. Le gouvernement n’a fait que blâmer le MSM injustement », a-t-il fulminé.