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Recensement 2011 : la population à Rodrigues augmente trois fois plus que celle de Maurice

2 juillet 2012, 00:00

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Recensement 2011 : la population à Rodrigues augmente trois fois plus que celle de Maurice

En 2011 1, 192, 300 âmes vivaient à Maurice contre 40,400 à Rodrigues et 300 à Agaléga. La démographie a connu une hausse de 4,6 % à l’île Maurice alors qu’à Rodrigues, celle-ci était 12.9 %.

Le recensement réalisé en 2011 soit onze ans après celui effectué en 2000 vient de révéler ses secrets. Statistics Mauritius, qui en avait la responsabilité, a rendu publics les points saillants. En terme démographique, la république de Maurice compte une population de 1 233 000 âmes. La grosse majorité, soit 1 192 300, vit à Maurice. L’île Rodrigues et Agaléga comptent respectivement 40 400 et 300 personnes.

La population au niveau de la république de Maurice a connu une croissance de 4,6 % alors qu’à Rodrigues, cette croissance a été de 12,9 % entre 2000 et 2011, soit trois fois de plus que celle enregistrée sur l’île principale de République de Maurice. La croissance démographique à Rodrigues est confrontée à un problème de pauvreté dans l’île. Selon les rédacteurs du recensement, il existe deux régions de la République de Maurice qui sont les moins développées. Il s’agit de Rodrigues et les localités dépendant de la juridiction du conseil de village du Morne.

L’âge médian, un concept utilisé dans le domaine statistique pour diviser la population entre deux groupes distincts, est passé de 29 à 34 ans. Le premier moins âgé que l’âge médian et l’autre plus âgé.

L’augmentation de la population a un impact direct sur sa densité c’est-à-dire, le nombre d’individus par unité de surface. Elle est passée de 578 en 2000 à 604 en 2011 personnes par unité de surface. Une situation qui classe Maurice parmi les dix pays les plus peuplés du monde, parmi le Liban, la Corée du Sud, San Marino, la Barbade, les îles Maldives, le Bangladesh, Bahreïn, Malte et Singapour.

Autre fait intéressant mis en exergue par le dernier recensement se rapporte au niveau de l’éducation de la population. Il y est indiqué que celui-ci a sensiblement augmenté. En effet, la proportion de la population mauricienne qui détient un certificat des fins d’études secondaires niveau School Certificate (SC) est passée de 23 % en 2000 à 35 % en 2011.

L’alphabétisation chez les jeunes âgés de 12 ans et plus s’est elle aussi améliorée. Les statistiques indiquent que la progression a été plus conséquente chez les filles que chez les garçons.

Entre 2000 et 2011, la proportion de jeunes âgés de 16 ans et plus et qui détiennent un certificat des fins d’études secondaires niveau School Certificate est passée de 21 % à 31 %. Par contre, les statistiques pour ce qui est de ceux qui détiennent une qualification tertiaire sont passées de 2,3 % à 4,9 %.

L’utilisation du kreol comme langue parlée à la maison a gagné du terrain par rapport à la situation qui prévalait en l’an 2000. Le recensement indique que sur une dizaine de personnes, 8 ont souligné qu’en 2011, elles parlaient le kreol à la maison seulement. En l’an 2000, ce chiffre était de 7. Par contre, le bhojpuri est moins parlé à la maison en 2011 qu’en 2000. En l’an 2000, indique Statistics Mauritius, 12 % de la population disait qu’elle utilisait le bhojpuri à maison. Ce chiffre est passé de 12 % en l’an 2000 à 5 % l’année dernière.

Le recensement donne également une indication sur le choix des matières au cycle tertiaire. Ainsi, 27 % de ceux qui entreprennent des études au niveau tertiaire ont opté pour des matières associées à l’administration, telles que la gestion, la comptabilité, le marketing, et la gestion dans la fonction publique. En revanche, 14 % des étudiants ont choisi des études liées à la filière informatique. Elles concernent la maîtrise des systèmes informatiques et ceux de la technologie de l’information de même que l’ingénierie en matière de la mise au point de programmes d’ordinateurs et de création de logiciels.

En 11 ans, le recours au divorce comme motif pour mettre un terme à un mariage dûment contracté à l’état civil a enregistré une hausse importante. En 2000, il y a 25 800 cas de divorce. Ce qui représentait 4 % de la population de gens mariés civilement. En 2011, ce nombre est passé à 39 000 soit 6 % de la population de personnes mariées. Les rédacteurs du recensement s’appuient sur ce constat pour soutenir que la probabilité qu’un mariage civil se termine par le recours à un divorce est en hausse.