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Raz-de-marée : des vagues de cinq mètres de haut enregistrées sur la côte sud-ouest

4 août 2011, 00:00

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Raz-de-marée : des vagues de cinq mètres de haut enregistrées sur la côte sud-ouest

<STRONG>Des houles de plus de cinq mètres ont été observées dans la région de Bel-Ombre et de Baie-du-Cap vers les 3 heures du matin, ce jeudi 4 août. Des débris ont été retrouvés sur la route côtière. Le pont de Macondé submergé a été rouvert à la circulation, vers 7 heures, ce matin.<BR></STRONG><BR>Vers les 3 heures du matin des vagues de plus de cinq mètres de haut ont déferlé sur la côte sud de Maurice. C’est la région de Bel-Ombre, Baie-du-Cap, Rivière-des-Galets et Macondé qui a été la plus affectée. Des débris de coraux et d’autres objets ont été projetés sur la route côtière. Par mesure de précaution, la police avait fait fermer le pont de Macondé. La circulation y est de nouveau autorisée depuis 7 heures, ce matin. Les automobilistes sont toutefois invités à faire preuve de prudence.<BR><BR>Les services météorologiques s’attendent à un nouveau raz-de-marée cet après-midi vers 16h00.<BR><BR>Hier mercredi 3 août, c’était un spectacle exceptionnel dans le Sud et le Sud-ouest de l’île. Il est 16h10 à Batelage, Souillac. Toutes les pirogues et autres embarcations amarrées à la jetée tanguent à chaque roulis, tantôt violemment, tantôt comme prise dans une danse infinie. Au loin, les vagues de quatre mètres déferlent terminant leur chevauchée contre le débarcadère.<BR><BR>Après l’alerte aux fortes houles émises par la station météo de Vacoas le mardi 2 août, les pêcheurs du coin n’ont pas voulu prendre de risque. A noter que dans son communiqué, la météo a indiqué que des houles australes provoqueront une détérioration de la mer. Elle avait prévu des vagues de cinq mètres dans ces deux régions côtières.<BR><BR>Prem Pathak, prévisionniste à la station météo, affirme que le phénomène est toujours menaçant pour ceux qui habitent les régions côtières du Sud et du sud-ouest. «<EM> La vigilance est de mise jusqu’à vendredi. Evitez d’aller en haute mer</EM> », soutient-il.<BR><BR>Sidick Nunnoo de l’association des pêcheurs professionnels du Sud dit suivre la situation de très près depuis hier. «<EM> Je fais ce métier depuis plus de 25 ans. Nous sommes prudents plus particulièrement en cette saison quand le vent souffle du Sud. Nous devons être sur nos gardes pour prévenir toute catastrophe, tout en sachant que la nature peut nous jouer de très mauvais tour</EM> », confie Sidick.<BR><BR>Il se rappelle aussi que dans le passé, les fortes houles avaient endommagé des embarcations. C’est la raison pour laquelle il guette. Sidick raconte que ces vagues détruisent les récifs et les coraux abritant les poissons et autres fruits de mer : « <EM>C’est tout un chamboulement ! </EM>», s’exclame-t-il.<BR><BR>Plus loin à Riambel, des badauds se sont donné rendez-vous à la plage publique pour vivre en direct cette situation inhabituelle. Parmi, des retraités venus en excursion. Certains n’hésitent pas à patauger dans l’eau, tout en lançant : « <EM>Regardez ces vagues !</EM> »<BR><BR>A Rivière-des-Galets, les villageois habitant des maisons situées presque sur la berge observent aussi le déferlement des vagues. Petits et grands suivent avec curiosité ce fait « <EM>assez rare</EM> », depuis 22 heures la veille.<BR><BR>Kennedy Omar, 50 ans habitant Petit-Bien à Rivière-des-Galets avance que c’est avec crainte qu’il ira se coucher le soir : « <EM>On habite à deux pas de cette mer et si la situation dégénère dans la soirée, on risque le pire</EM> », déclare ce père de trois enfants.<BR>