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Rapport Safire sur les enfants de rue : le MSM dénonce « l’indifférence du gouvernement »

13 février 2012, 00:00

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Rapport Safire sur les enfants de rue : le MSM dénonce « l’indifférence du gouvernement »

Le Mouvement socialiste militant (MSM) monte au créneau après le rapport publié par l’ONG Safire mercredi dernier, qui recensait 6 780 enfants de rue à Maurice. Le MSM condamne le silence du gouvernement à ce sujet.

Le phénomène d’enfants en situation de rue s’accroît à Maurice. D’après un rapport publié par l’association Safire mercredi 8 février, il y aurait 6 720 enfants de rue à Maurice. Estimant que les autorités mauriciennes continuent à nier l’importance de cette problématique, le MSM a tenu à exprimer lundi 13 février son indignation.

« L’indifférence totale du gouvernement est grave  c’est un aveu de culpabilité face un problème sérieux », affirme Leela Devi Dookun-Luchoomun, présidente de l’aile féminine du MSM. D’après la députée, c’est justement cette indifférence qui a contribué à la détérioration de la situation des enfants de rue à Maurice.


Le MSM pointe du doigt la politique économique du Parti travailliste au pouvoir, qui aurait contribué à la paupérisation de la population mauricienne depuis 2005. « 700 millions de roupies ont été dépensées pour promouvoir l’intégration sociale. Pourtant, le rapport de Safire montre que beaucoup d’enfants quittent l’école avant 16 ans », précise Leela Devi Dookun-Luchoomun.

Pour le MSM, le problème des enfants de rue soulèverait des questions encore plus profondes qui touchent les enfants, comme le travail infantile, la toxicomanie, la délinquance juvénile, l’alcoolémie ou encore la prostitution. Des enjeux sociaux que le gouvernement traite actuellement de façon superficielle, estime Leela Devi Dookun-Luchoomun.

Face au « silence de l’Etat et, notamment, du ministre de l’Intégration sociale », le MSM réclame que les pouvoirs publics prennent le taureau par les cornes avec l’aide de l’ONG Safire. « Il faut qu’un état des lieux soit effectué sur les enfants de rue, par le biais d’une étude scientifique, afin d’établir un plan d’action », avance la Présidente de l’aile féminine du MSM.

L’ONG Safire ne suit pour le moment que 200 enfants sur les 6 780 répertoriés en situation de rue, par manque de moyens financiers. Leela Devi Dookun-Luchoomun considère que « l’Etat a les moyens aujourd’hui de résoudre ces problèmes, et il a un devoir envers la population mauricienne ».