Le non-respect du code de la route prend des proportions dramatiques, ainsi que le confirme le rapport annuel du judiciaire. Au total, 82 000 contraventions ont été établies durant l’année écoulée. Parmi, 33 830 cas grâce aux « speed cameras ».

Alors que le Premier ministre a mis en garde, hier mardi 12 juillet au Parlement, les motards qui font des courses illégales sur l’autoroute le soir venu, le même jour, un rapport du judiciaire révèle que la police a dressé 82 000 contraventions en 2010.
Dans ce rapport annuel du judiciaire, il apparaît que sur les 82 000 contraventions, 33 830 cas d’excès de vitesse ont pu été détectés grâce aux « speed cameras ». Ce délit est talonné de près par les fraudes et les escroqueries.

Les cas d’escroquerie et de fraude ont connu une hausse de 31,4 % en 2010. De l’autre, malgré les cas d’agression sexuelle rapportés dans la presse chaque jour, il s’avère que ce type de délit est en baisse, passant de 118 en 2009 à 87 en 2010.
Au chapitre des homicides et des délits de drogue ayant nécessité un recours en Cour d’Assises, 25 cas ont été logés en 2009, comparés à 36 en 2010.

Parallèlement, le nombre d’affaires criminelles traitées par la Cour suprême a doublé ces quatre dernières années, passant de 95 en 2007 à 202 en 2010. Par contre, les affaires au civil sont en baisse : de 310 en 2007, elles ont chuté à 178 en 2010.

De l’autre, le nombre de divorces n’a cessé de prendre l’ascenseur, avec un bond de 23,3% de 2007 à 2010, passant de 1 801 à 2 221. Fait intéressant : ce sont davantage les femmes qui réclament le divorce (63,3%). En moyenne, elles ont un enfant issu du mariage (64,1%) et ont été mariées durant un maximum de quatorze ans (69,6%).

Au niveau de la Cour intermédiaire, les procès logés ont connu une hausse de 13,5% entre 2009 et 2010. Que ce soit au niveau civil que criminel. Les procès entendus ont augmenté de 6,8% et de 15,3% dans les deux cas. Les affaires en souffrance sont de 3 026 pour le civil et de 1 804 pour le criminel en 2010.

A la Cour industrielle, les procès logés sont passés de 1 072 en 2009 à 1 272 en 2010. Ce qui représente une hausse de 62,1% au niveau criminel et 11,9% au niveau civil.

Au niveau des Cours de district, 45,9% d’affaires criminelles ont été logés dans les zones urbaines. Soit 31 785 cas rien que dans deux tribunaux des Plaine-Wilhems et 21 539 cas devant les cours de Port-Louis.

En milieu rural, la Cour de Pamplemousses a enregistré 12 350 procès comparés aux 9 863 cas de la Cour de Mahébourg qui connaît quand même une baisse si l’on prend en compte le fait qu’elle a dû traiter 12 832 en 2009. Malgré cette baisse, en général, les délits criminels devant ces cours inférieures ont connu une hausse de 2, 8%.

Les affaires civiles ont régressé devant les cours de districts durant l’année écoulée avec un pic de 39, 6% à Rodrigues et 27, 9% dans les Plaines-Wilhems. Quant aux cas de violence domestique, la tendance est à la hausse avec 1 905 cas pour l’ensemble du territoire.

Au final, pour l’année 2010, le judiciaire a apporté Rs 277,7 millions de roupies aux caisses de l’Etat, contre Rs 128,9 millions l’année précédente. Sur ces Rs 277,7 millions, Rs 228,2 millions représentent le montant des amendes payées.