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Ramgoolam devant la Mairie de Port-Louis: « Je crois que nous nous dirigeons vers un 60-0 »

10 avril 2010, 00:00

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Ramgoolam devant la Mairie de Port-Louis: « Je crois que nous nous dirigeons vers un 60-0 »

L’Alliance Bleu-Blanc-Rouge a lancé sa campagne  par un meeting devant l’hôtel de ville de Port-Louis devant une foule survoltée et acquise au leader, Navin Ramgoolam. Celui-ci prévoit un 60-0 aux élections du 5 mai.

C’est dans une ambiance électrique que le Premier ministre et leader de l’Alliance de l’Avenir s’est adressé à ses partisans. L’alliance PTr-MSM-PMSD a réussi son premier rassemblement de grande envergure depuis la dissolution du parlement le 31 mars dernier.

Un Sega inédit de Zul Ramiah a accompagné le chef du gouvernement au moment où il s’est présenté à la foule des partisans rouges qui s’étaient rassemblés devant la mairie. Navin Ramgoolam s’est attaqué sans à son challenger, Paul Bérenger.

Il a fait l’historique des différents passages du leader du Mouvement Militant Mauricien (MMM) au gouvernement en soulignant ce qu’il qualifie d’instabilité du personnage. «L’alliance que nous vous proposons est un gage de stabilité», affirme le chef du gouvernement.

La petite référence faite au gouverneur de la Banque Centrale Manou Beenick n’est pas passée inaperçue. Navin Ramgoolam affirme que le premier tiraillement au sein de l’alliance PTr-MMM en 1995 à pour origine une mesure fiscale prise par le ministre des Finances d’alors. «Manou Bheenick voulait remettre une taxe de sortie sur le sucre alors que Paul Bérenger voulait augmenter la taxe directe. C’est le premier conflit qui l’opposa à Rashid Beebeejaun. C’était de le début de l’instabilité», raconte Navin Ramgoolam.

L’absence du ministre des Finances, Rama Sithanen, n’est pas, non plus, passée inaperçue. Toutefois, aucun intervenant, pas même Navin Ramgoolam, n’a jugé dit mot sur le cas Sithanen. Le nom du grand argentier  n’a a aucun moment été mentionné.

Le leader de l’alliance Bleu-Blanc-Rouge a terminé son intervention en affichant sa confiance dans une victoire sans appel de l’alliance de l’Avenir et dans la stabilité du gouvernement qui en sortira. «Moi je crois que nous nous dirigeons vers un 60-0…Je vous donne la garantie que nous allons gagner et que nous reviendrons devant vous dans cinq ans et nous remporterons une nouvelle victoire», prédit le Premier ministre sous les cris et les applaudissements de la foule.

Xavier-Luc Duval qui voit, lui aussi, une victoire écrasante à l’horizon, est moins généreux dans ses pronostics. Il prévoit une victoire de 50-10 pour les siens aux prochaines législatives et un 12-0 dans les quatre circonscriptions de la capitale. Il est le seul orateur qui ne s’en est pas pris directement à Paul Bérenger.

Rashid Beebeejaun ne s’en est, lui pas privé. Tout son discours n’a été qu’une réplique aux propos du leader mauve lors de son intervention à Vacoas mercredi dernier. Ce dernier s’était dit inquiet pour l’état de santé du Deputy Prime Minister. «C’est un insulte aux personnes du troisième âge», estime Rashid Beebeejaun.

Pravind Jugnauth a, lui, réaffirmé sa loyauté envers Navin Ramgoolam. «Cette alliance a été conclue dans la confiance, la sincérité», ajoute-t-il. Il est revenu sur la partielle dans la circonscription No. 8 (Moka-Quartier-Militaire) en mars 2009 où, dit-il, c’est grâce au soutien de Navin Ramgoolam et des travaillistes qu’il a retrouvé sa place au parlement.

A la fin du rassemblement, Navin Ramgoolam est allé à la rencontre des ses partisans. Malgré les barrières dressées entre la foule et lui, ses gardes du corps ont eu du mal à contenir les centaines de personnes qui voulaient tous serrer la main du Premier ministre.

 

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