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Rajoelina–Kadhafi: Plus de deux heures de tête-à-tête

18 mai 2009, 00:00

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Rajoelina–Kadhafi: Plus de deux heures de tête-à-tête

Le président du régime transitoire malgache, Andry Rajoelina, et le guide libyen Muammar El Kadhafi se sont rencontrés à Tripoli. L’entretien a duré 2 heures 40 minutes.
 
Le régime transitoire passe à l’attaque. Deux mois après son avènement, les autorités de la transition se lancent dans une offensive diplomatique. La Libye qui occupe la présidence de l’Union africaine (UA) en constitue la première étape.

Le tête-à-tête entre Andry Rajoelina et le président libyen Muammar El Kadhafi, sous une tente, le 17 mai après-midi à Tripoli, a duré deux heures et quarante minutes.

Aucune information n’a filtré de la rencontre. Le chef de l’État du pays hôte a seulement déclaré son intention de chercher des solutions pour aider Madagascar, même si beaucoup de choses restent à déterminer concernant ce «soutien».

A son départ d’Ivato samedi, Andry Rajoelina a fait savoir que sa visite a pour objet de discuter de la situation à Madagascar. «Nous verrons la forme de collaboration possible.

Nous allons également consolider les acquis. Trop de rumeurs, qui ne correspondent pas à la réalité, ont été répandues», a-t-il indiqué.

Depuis l’arrivée de la délégation malgache à Tripoli, Andry Rajoelina a rencontré les autorités libyennes afin de préparer le terrain de sa rencontre avec le président de l’Union africaine. Il a eu deux entrevues, samedi soir et dimanche, avec Moussa Mohamed Koussa, ministre libyen des Affaires étrangères. Durant ces rendez-vous, il a exposé le cas de Madagascar ainsi que le contexte des transferts des pouvoirs jusqu’à lui.

A l’heure actuelle, il est encore trop tôt pour évoquer une quelconque reconnaissance du régime transitoire. La preuve, Andry Rajoelina, qui a rang de chef d’Etat, a été accueilli à son arrivée à Tripoli par Zouma Ibrahim, directeur général aux affaires africaines de l’Union africaine.

Mais l''''invitation de la présidence de l’Union africaine n’est pas fortuite, d''autant que Muammar El Kadhafi a même affrété un avion pour assurer le transport de la délégation malgache. Tout cela se déroule quelques jours après que l’envoyé spécial de la Communauté de développement de l’Afrique australe a annoncé l''assouplissement de la position du bloc économique régional, jusqu''ici l’un des plus intransigeants vis-à-vis du régime de transition.

De son côté, Andry Rajoelina a montré son inflexibilité contre une éventuelle rencontre avec l’ancien chef de l’État Marc Ravalomanana. «Il est hors de question d’organiser une table ronde avec l’ancien président», a-t-il soutenu à Ivato.

(Iloniaina Alain pour L’Express de Madagascar)