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Rajesh Jeetah déplore la sous-utilisation de la télémédecine par les services mauriciens

19 février 2010, 00:00

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Rajesh Jeetah déplore la sous-utilisation de la télémédecine par les services mauriciens

Le ministre de la Santé, Rajesh Jeetah, s’est montré très critique de la performance des services basés au  Sir Seewoosagur National Hospital en ce qui concerne la télémédecine.  Il a annoncé une série de mesures rectificatives.

Le jeudi 18 février, lors du lancement officiel de ce service au Centre de chirurgie cardiaque de l’hôpital du Nord, le ministre de la Santé, Rajesh Jeetah a déploré la sous-utilisation des facilités disponibles depuis 2009. Il a annoncé que des mesures vigoureuses seront prises pour rattraper cette situation.

«Je dois concéder qu’actuellement, nous ne sommes pas en train de profiter pleinement des facilités en télémédecine disponibles ici. Uniquement une douzaine de cas a été référée à des hôpitaux super-spécialisés à l’étranger pour consultation et la participation à des sessions de Continual Medical Education (CME) est faible. Et c’est regrettable», s’est plaint Rajesh Jeetah.

Il annonce immédiatement les mesures qui seront prises pour renverser cette tendance.

A partir de maintenant, les facilités de la télémédecine seront mises à la disposition des Mauriciens désirant bénéficier de consultations «online» ou «offline», par des médecins pratiquant dans des hôpitaux spécialisés en Inde. Ces moyens seront également disponibles pour les patients des centres de santé publics et privés, voulant obtenir un second avis médical ou dans les cas où il est difficile de parvenir à un diagnostic.

Ceux qui recherchent de l’aide concernant des traitements à l’étranger pourront, à la demande des médecins, profiter des possibilités de consultations «online» et «offline» pour avoir un avis médical final avant de se déplacer.

Les médecins et cliniques privés pourront bénéficier eux-mêmes des facilités de consultation contre le paiement de frais couvrant les coûts administratifs et généraux.

De plus, des séances de CME, par le biais de la télémédecine, leur seront ouvertes, ainsi qu’aux infirmiers, étudiants en médecine ou au métier d’infirmier, ministères reliés à celui de la Santé, conseils du secteur de la Santé et aux organisations non-gouvernementales (ONG) œuvrant dans ce secteur.

«Je souhaite que les ‘Regional Health Directors’ et que le Directeur des ‘Nursing Services’ informent régulièrement tous les médecins et infirmiers des horaires des sessions de CME et les motivent à y assister», conclut le ministre de la Santé.

Interrogé, un responsable du Cardiac Centre explique que si la télémédecine n’a pas été utilisée plus souvent depuis son lancement en 2009, c’est «parce que nous étions en période de rodage». «Il nous a fallu faire des ajustements : amener tous les appareils, en ajouter d’autres et  ‘fine-tune’ tout cela», confie-t-il.

Le Cardiac Centre de l’hôpital du Nord est, aujourd’hui, doté d’un Telemedecine Centre. Le gouvernement indien a financé l’équipement de ce centre de télémédecine à hauteur de Rs 30 m. Cela fait partie d’un projet étalé sur cinq ans. L’Etat indien s’est engagé à fournir des services en télémédecine à 53 pays africains, incluant Maurice.

Par ailleurs, le Cardiac Centre de l’hôpital du Nord ouvrira un «Cardiac Failure Clinic» durant la semaine à venir. Cette clinique utilisera des techniques nouvelles pour soigner des malades souffrant d’insuffisance cardiaque. Un des outils qui sera employé est le défibrillateur implantable. Au départ, ce Cardiac Failure Clinic opérera à la lumière des consultations avec les spécialistes indiens. Toutefois, dans le futur, cette clinique sera plus autonome.

«Il ne sera pas nécessaire d’envoyer certains patients mauriciens dont les cas sont difficiles en Inde. Cela coûte au gouvernement Rs 1,5 m, pour chaque patient. Bientôt, nous pourrons prendre en charge les cas complexes à Maurice», affirme le Dr Guness, directeur médical du Cardiac Centre.