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Raj Bappoo, du Dr. D.Y Patil Medical College: portrait d’un homme de l’ombre

22 février 2014, 22:12

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Raj Bappoo, du Dr. D.Y Patil Medical College: portrait d’un homme de l’ombre

C’est le destin qui l’a poussé, dit-il, vers le Dr. D.Y Patil Medical College, dont il est le directeur depuis 2010. Raj Bappoo, jusque là plutôt discret, s’est retrouvé sous les feux des projecteurs depuis que deux médecins qui étudiaient à l’institution ont indiqué avoir pratiqué la médecine à l’hôpital Nehru sans aucune accréditation du Medical Council. Portrait.

 

Raj Bappoo raconte qu’il a rencontré sa future épouse, l’actuelle ministre de la Sécurité sociale, lors d’une célébration religieuse. Il avait à l’époque 23 ans, et elle 21. De leur union naîtront deux filles, Rina et Vanisha. Tandis que sa femme se tournait vers une fructueuse carrière politique, ce chasseur et pêcheur invétéré n’a pas bougé du ministère de l’Agro-industrie depuis qu’il y a pris de l’emploi, en 1966. «J’ai aimé mon travail. Je n’ai pas vu ces années passer. C’était mon premier travail, et je suis resté le plus longtemps possible», explique-t-il.

 

«Aider des amis qui voulaient faire une école de médecine» 

 

A sa retraite, en 2004, il décide de s’accorder un repos bien mérité et de s’adonner à ses passions, qui lui ont été transmises par son père. «Je chasse et j’aime pêcher depuis que j’ai 14 ans. J’accompagnais toujours mon père», se souvient Raj Bappoo. Pourtant, un matin en 2010, après six années de «retraite paisible», il décide de changer de vie, s’étant «suffisamment reposé».

 

L’idée de lancer une école de médecine à Maurice a émergé, explique-t-il, après une rencontre avec ses «amis», les Patil, en Inde. «Je n’ai pas fait grand-chose, c’est le destin qui a fini par me pousser à poursuivre d’autres ambitions et à aider mes amis qui voulaient faire une école de médecine à Maurice», affirme Raj Bappoo.

 

La famille Patil, qui gère plusieurs universités de médecine en Inde, serait proche de la famille Bappoo. Nous apprenons que l’idée initiale des Patil était d’ouvrir une branche offshore du campus indien à Maurice. Mais les choses se sont corsées au niveau de l’University Grants Commission (UGC), en Inde.

 

Du coup, il était moins contraignant de fonder une institution mauricienne qui bénéficierait de conseils techniques de l’établissement indien. C’est dans ce sens que l’aide de Raj Bappoo a été très précieuse. «Je me suis occupé de toutes les démarches auprès de la TEC et de l’UTM au départ», précisera-t-il lui-même plus tard.

 

Il dit ne pas regretter son choix. Même si pour lui, cela voulait dire qu’il délaisserait ses passions de toujours. Parallèlement, Raj Bappoo a toujours soutenu de manière indéfectible son épouse durant sa carrière. Lui-même passionné de politique, il déclare s’être beaucoup impliqué dans ses différentes campagnes électorales.