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Radioactivité détectée : Les quatre véhicules d’occasion du Japon légèrement contaminés

23 avril 2011, 00:00

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Radioactivité détectée : Les quatre véhicules d’occasion du Japon légèrement contaminés

Embarqués à Yokohama, les véhicules irradiés se sont pas un risque pour la santé. Mais les autorités ne veulent rien laisser au hasard. Ils seront réexpédiés au Japon. (Photo:  Les voitures de seconde main)

Quatre véhicules de seconde main embarqués au Japon le 24 mars dernier sont porteurs de traces de radiation. Importés à Maurice par la firme Camel Motors, ils ont été placés en isolement, dans un conteneur, ce vendredi 22 avril après un contrôle conduit par la Radiation Protection Authority (RPA).

Les trois voitures et les camionnettes irradiées sont arrivées à Maurice le 19 avril et ont été débarquées dès le lendemain avant d’être placées dans un parc au port. Elles seront réexpédiées au Japon au frais de l’importateur dans les jours à venir.

A ce jour, la RPA ne dit pas quel est le niveau de radiation décelé sur les quatre véhicules. Son directeur, Farad Aly Ollite, indique que son souci principal était de placer ces véhicules en isolement.

Il affirme également que ceux-ci portaient « des traces minimes » de radiation et que toute personne ayant touché ces véhicules n’ont pas à s’inquiéter. Elles n’ont « qu’à bien se laver les mains ». Sauf si elles ont mangé ou fumé après avoir été en contact avec ces véhicules.

Ce samedi 23 avril, Farad Aly Ollite était au port pour vérifier que les véhicules sont « sécurisés ». Ses hommes sont à l’affût et vérifient systématiquement tout véhicule importé du Japon depuis le tremblement de terre du 14 mars qui a été la cause d’un tsunami et de graves dommages au sein de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi.

Ce n’est qu’une dizaine de jours après ces événements que l’Etat mauricien s’est décidé à venir avec des règlements. Ainsi, le Conseil des ministres du vendredi 25 mars a décidé d’interdire toute importation de véhicules d’occasion et de produits agricoles de l’Empire du Soleil Levant.

Toutefois, devant la levée de boucliers des importateurs, le gouvernement a fini par faire marche arrière. Le comité ministériel chargé de revoir les conditions d’importation des produits japonais a changé son fusil d’épaule le lundi 28 mars.

Il a été stipulé que les véhicules de seconde main peuvent être importés mais seulement s’ils répondent à certains critères. Entre autres, ils doivent avoir été vérifiés par des agences de contrôle japonaises quant à d’éventuels dommages par l’eau ou de contamination radioactive.

L’Imported Vehicles Dealers Association (DIVA), l’association des importateurs, se félicite de ces décisions ainsi que du dernier contrôle de la RPA. Zaïd Ameer, son président, précise qu’aucun véhicule n’est importé depuis le 1er avril, aucune agence n’ayant été identifiée à ce jour par l’Etat mauricien pour les tests avant l’embarquement.

Des cas de véhicules japonais contaminés ont déjà été répertoriés à travers le monde. Il y a quelques jours, les douaniers russes du port de Vladivostok ont mis la main sur une cinquantaine de voitures qui ont montré des doses de césium-137 et d’uranium-238.

Depuis l’accident à la centrale de Fukushima, les principaux constructeurs de véhicules japonais ont déjà fait savoir qu’ils effectuent des contrôles stricts quant à la provenance des pièces. Nissan, elle, a instauré un triple contrôle sur ses pièces et ses véhicules, à la sortie des chaînes de fabrication, à l''''embarquement et au débarquement.

Il ressort, selon les sites spécialisés, que les véhicules d’occasion sont plus à risque, étant gardés à l’extérieur, alors que les véhicules neufs sont rapidement embarqués.