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Radhakrishna Sadien : « Non à l’abolition des fonctions inoccupées au gouvernement »

12 août 2011, 00:00

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Radhakrishna Sadien : « Non à l’abolition des fonctions inoccupées au gouvernement »

La State Employees Federation demande au chef de la Fonction publique Suresh Seebaluck de ne pas mettre à exécution le plan d’abolition des postes vacants. Une décision figurant parmi les Human Resource Proposals Programme-Based Budget 2012-2014, énoncées par le ministère des Finances.

La State Employees Federation (SEF) est remontée contre le ministère de la Fonction publique et celui des Finances.  Elle déplore l’abolition des postes restés vacants depuis trois ans dans la fonction publique, dont fait mention la circulaire intitulée Human Resource Proposals Programme-Based Budget (PBB) 2012-2014. 

Cette lettre circulaire émise par le ministère des Finances est datée du  5 août dernier. La raison avancée pour expliquer cette décision est le manque de financement.

Le président de la SEF Radhakrishna Sadien, a lors d’un point de presse, ce vendredi 12 août, affirmé  que cette décision  affectera le service de qualité que souhaite promouvoir le gouvernement dans le secteur public. En outre, a-t-il dit, le rapport 2008 du Pay Research Bureau (PRB) avait recommandé le recrutement de nouveaux fonctionnaires. 

« Abolir les postes vacants sera source de bouleversement, de frustration et de grogne dans la fonction publique. Le gouvernement dit vouloir réduire les dépenses mais en même temps il octroie des contrats à des firmes privées, privatisant ainsi certains services. Il semblerait que la Banque mondiale ait des agents à Maurice  pour exécuter l’une de ses recommandations au sommaire de son rapport de 1991 Sharpening the Economic Edge. Elle avait prôné jusqu’à 25 000 fonctionnaires », a lancé le président de la SEF.

Ajoutant que le nombre de fonctionnaires à Maurice était au nombre de 85 000 auparavant mais qu’actuellement il est passé à moins de 50 000.

Radhakrishna Sadien a également évoqué le fait que les officiers ne peuvent ni prendre leur congé faute de personnel, ni même sont-ils rémunérés pour les heures supplémentaires.

« Le gouvernement ne compte pas recruter, ne veut pas payer les heures supplementaires et on exige un service de qualité. Comment atteindre cela sans les ressources nécessaires ? » s’est interrogé le président de la SEF.

La SEF a donc écrit au chef de la Fonction publique Suresh Seelaluck pour lui faire part de ce malaise et lui demander une réunion urgente afin que cette circulaire soit retirée immédiatement.

Rappelons qu’une précédente circulaire sur la restriction budgétaire dans les ministères avait soulevé un tollé l’année dernière.