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Réunion de la Troïka : Le cas de Madagascar au menu

1 août 2012, 00:00

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Réunion de la Troïka : Le cas de Madagascar au menu

L''''organe de coopération de la SADC discutera du dossier de sortie de crise à Madagascar. La Troïka tiendra une réunion de deux jours.

La Communauté de développement de l''Afrique australe (SADC) à la relance. Elle devrait tenter de reprendre la main dans la gestion de la crise malgache, au moment où des incertitudes persistent sur le dossier.

La Troïka, organe de coopération du bloc économique régional ,se réunit aujourd''hui et demain à Pretoria, en Afrique du Sud. « Les efforts de médiation concernant Madagascar », figurent, entre autres, dans l''ordre du jour, selon le communiqué du département sud-africain des Relations internationales et de coopération, publié hier.

Il n''est pas exclu que l''organe de coopération de la SADC analyse le face-à-face entre Andry Rajoelina,  président de la transition, et l''ancien président Marc Ravalomanana, en exil en Afrique du Sud, les 24 et 25 juillet aux Seychelles. Il en est de même de la suite à donner de cette rencontre censée régler « les questions importantes []]qui] restent à régler », selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères seychellois, le 25 juillet. Il s''agit de l''attente d''une nouvelle réunion entre les deux principaux protagonistes à la crise, pour trouver une entente dans la mise en œuvre de la Feuille de route.

Un membre de la mouvance Ravalomanana avoue ne pas connaître les tenants et aboutissants de la réunion. « Nous attendons pour que la SADC exprime sa position », avance-t-il. « Nous voulons savoir si elle soutient les putschistes, ou cherche la solution pour la sortie de crise », presse-t-il.

Avancées seychelloises

Matériellement, la SADC ne tiendra pas le calendrier qu''elle s''est fixée pour régler l''« impasse » dans la mise mise en œuvre de la Feuille de route. Elle avait donné jusqu''au 31 juillet aux camps Rajoelina et Ravalomanana pour conclure un accord, faute de quoi, « la partie et/ou les parties responsable(s) de l’échec sera (seront) désavouée(s) par la communauté internationale concernant une participation future dans le processus », selon son communiqué du 16 juillet.

Malgré les moyens déployés aux Seychelles, le bloc économique régional n''a pas réussi à arracher un accord entre les principaux protagonistes à la crise. Le face-à-face entre Andry Rajoelina et Marc Ravalo¬manana n’a pas débouché sur un accord final. Selon une source au courant du dossier, la réunion aurait dû se poursuivre mais, pour une raison ou une autre, les organisateurs avaient choisi de reporter la suite du rendez-vous à une date ultérieure.

De son côté, Jean-Claude de l''Estrac, secrétaire général de la Commission de l''océan Indien (COI) tente de positiver la rencontre seychelloise. « La conférence seychelloise est une avancée », a-t-il soutenu, en marge de la réunion sur les élections à Ivato, hier. « Des concessions ont été faites, même si personne n''en parle à ce stade », a-t-il ajouté, soutenant un souci de préservation des acquis des négociations.

Dans une certaine mesure, il n''a pas retenu la leçon des autres sommets entre les dirigeants politiques malgaches. Que ce soit à Maputo ou Addis-Abeba, l''erreur de laisser en suspens quelques questions liées à l’application des accords avait pro¬voqué des dégâts incommensurables, mettant en péril lesdits accords.

L''incident lié au retour manqué des membres de la famille de Marc Ravalo¬manana vendredi est une illustration de cette constante. « J''espère qu''on ne va pas exagérer, dramatiser et instrumentaliser cet événement », souhaite Hugo Saada, délégué à la paix, à la démocratie et aux droits de l’Homme de l''Organisation internationale de la Francophonie (OIF). « J''espère que cet événement n''aura pas de conséquences négatives sur la poursuite des discussions », poursuit-il.

Le camp Ravalomanana réprimandé

Le Bureau de liaison de la Communauté de développement de l''Afrique australe (SADC) a encore pointé du doigt la mouvance Ravalomanana. La Troïka, organe de coopération du bloc économique régional « condamne vivement cette action qui n''est pas conforme avec la lettre et l''esprit des négociations en cours », a-t-elle lancé dans un communiqué du samedi.
Le communiqué évoque le retour avorté des membres de la famille de l''ancien Président, en exil en Afrique du Sud. Elle « a noté, avec consternation, la tentative subreptice par Mme Ravalomanana pour entrer à Madagascar ». Elle considère ce retour comme étant une des questions en suspens et en cours de négociations.

Ce n''est pas la première fois que la SADC critique la position de la mouvance Ravalomanana. Elle avait déjà fustigé l''annonce faite du calendrier de la rencontre aux Seychelles par l''un des membres de cette entité. Elle avait réclamé l''exclusivité de la communication concernant le rendez-vous.

Iloniaina Alain
(Source : L’Express de Madagascar)