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Réformes du CPE : Les questions d’examens pourraient passer de l’anglais au français

19 décembre 2011, 00:00

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Réformes du CPE : Les questions d’examens pourraient passer de l’anglais au français

L’utilisation de l’anglais pour les questions est l’un des facteurs qui contribuent à l’échec scolaire, selon les enseignants. Une solution : opter pour le français comme médium pour certaines épreuves du Certificate for Primary Education. C’est l’une des propositions formulées lors du forum sur la réforme de ce système.

Les élèves comprennent mieux les questions d’examens quand celles-ci sont posées en français ou en kreol. Voilà un des points qui intéressent Vasant Bunwaree, ministre de l’Education. Ce dernier souhaite améliorer le système du Certificate for Primary Education (CPE). Il a reçu tous les partenaires de l’éducation pour des consultations, ce lundi 19 décembre à la Cybertower 1, à Ebène.

Arline Couche, représentante du Bureau de l’éducation catholique (BEC) propose de changer la langue d’examens. Elle affirme que le système actuel pénalise ceux qui ne maîtrisent pas l’anglais.

« Il ne faut pas nous voiler la face, de nombreux Mauriciens réfléchissent en kreol ou en français et traduisent ensuite en anglais quand c’est nécessaire », explique-t-elle, avant d’ajouter que les élèves qui ne maîtrisent pas l’anglais sont, dès le départ, pénalisés aux examens.

L’enseignante indique que plusieurs élèves connaissent les réponses sans pouvoir y répondre correctement aux examens, puisqu’ils ne comprennent pas les questions.

Cette proposition a été accueillie favorablement par Vasant Bunwaree. Il estime avoir déjà réfléchi sur cette option et trouve également que les 32 % d’élèves qui n’arrivent pas à franchir le cap du CPE font face à la barrière que représente la langue anglaise.

Le ministre de l’Education ajoute, toutefois, qu’il faut une profonde réflexion sur la façon d’adopter cette proposition. « Il y a des modalités à suivre et il faut voir comment faire pour poser les questions en français, tout en faisant bien attention de ne pas davantage créer la confusion chez les enfants », précise-t-il.

D’autres intervenants ont également pris la parole lors de ce forum. Dont Lindsay Collen de Lalit, qui propose qu’il y ait des examens nationaux à la fin du cycle primaire mais que le système de compétition nationale soit aboli.

« Le système de classement devrait se faire au niveau individuel, dans les écoles primaires. C’est ainsi que cette compétition nationale sera brisée », avance-t-elle.

Vinod Seegum, président de la Government Teachers’ Union (GTU), propose que le CPE soit maintenu, tout en organisant, en parallèle, des examens spéciaux pour les enfants des écoles ZEP. Il souhaite également que les écoles primaires s’engagent davantage dans l’éducation physique des élèves.

Les conclusions des débats entre les partenaires et les cadres du ministère sont attendues en fin d’après-midi.