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Réformes économiques : Satisfaite de Maurice, l’Union européenne décaisse Rs 721 millions

23 décembre 2010, 00:00

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Réformes économiques : Satisfaite de Maurice, l’Union européenne décaisse Rs 721 millions

Maurice a réussi sur tous les plans de son programme de reformes économiques. Ce qui a entraîné le décaissement intégral de la tranche variable de Rs 721 millions de la subvention de l’Union européenne le 15 décembre dernier, apportant à quelque Rs 2 milliards, la contribution totale de l’UE pour l’année fiscale de 2010.

Lors d’une conférence de presse tenue au ministère des Finances, ce jeudi 23 décembre, Alessandro Mariani, ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne (l’UE), dit apprécier le progrès au niveau des reformes économiques à Maurice, surtout en situation de crise globale.

Le 15 décembre dernier, l’UE a décaissé quelque Rs 721 millions, sous le Promoting Sustainable and Equitable Development (PSED), pour la période 2009-2011. Qui s’ajoutent aux 30,2 millions d’euros de la tranche fixe, que Maurice a reçus sous le PSED programme, totalisant une subvention budgétaire de quelques Rs 2 milliards, pour l’année 2010.
Alessandro Mariani a avancé que tous les objectifs fixés mutuellement entre le gouvernement mauricien et l’Union européenne ont été atteints.

«Nous sommes ravis de constater que tous les partenaires ici à Maurice, incluant le secteur privé et les citoyens contribuent aux performances macro-économiques du pays. Un taux de croissance de 4% est une réalisation très importante. D’ailleurs, la Baronne Catherine Ashton lors de sa visite ici au mois d’octobre, a elle-même déclaré, espérer voir le même résultat que Maurice pour nos 27 états membres en Europe», a-t-il indiqué.

Le chef de la délégation de l’UE est particulièrement satisfait des accomplissements au niveau de la Public Finance Management Reform.

Les autres buts atteints par Maurice concernent la restructuration du secteur sucre et la réduction de la superficie de la canne brûlée avant la récolte de 2009. La croissance de la compétitivité de l’économie fait suite aux avancements dans le secteur de l’énergie, de la promotion des opportunités économiques aux personnes vulnérables, ainsi que de l’amélioration de l’accès à l’éducation pré-primaire aux enfants de 3 et 4 ans. La protection de l’environnement, avec le système de tout à l’égout, a aussi été notée.

Alessandro Mariani a également souligné sa totale confiance dans la manière dont le budget est préparé et mis en pratique à Maurice, qualifiant même d’unique, le nombre de différentes consultations du ministre des Finances avec les différents partenaires avant la préparation du budget.

«L’opposition tient aussi un bon rôle. En posant ses questions, elle apporte un meilleur équilibrage à ce niveau», soutient-il.

Néanmoins, il est d’avis que Maurice doit travailler d’avantage pour consolider et améliorer son rôle dans l’économie mondiale. Evoquant les objectifs établis entre l’UE et Maurice pour l’année 2011, Alessandro Mariani a parlé des défis à relever et il dit être certain que le pays viendra de l’avant avec des idées dynamiques.

«Pour cela, il va falloir un plan d’action viable pour la mise en pratique d’une stratégie à long terme pour le développement des infrastructures du pays, de l’éducation et aussi la deuxième phase des mesures d’accompagnements du secteur sucre. L’énergie est également importante, comme la promotion de l’éthanol, si, bien sûr, elle figure à l’agenda du gouvernement

L’UE fera aussi en sorte de soutenir l’intégration de Maurice au niveau régional, ainsi que dans la création du Knowledge Hub.

«En ce qu’il s’agit de l’intégration sociale, la route est longue, avec des obstacles à surmonter, mais à la fin de la journée, cela apportera la paix, la prospérité, le développement du commerce et la compétitivité», affirme-t-il.

Pour sa part, le ministre des Finances, Pravind Jugnauth, a tenu à remercier l’UE pour sa contribution au progrès du pays. «Bien qu’on soit un pays de classe moyenne, nous avons toujours besoin du soutien de l’UE afin de réaliser les programmes d’investissements massifs dans les infrastructures routières et les secteurs de l’eau, d’électricité, la santé, l’éducation, l’environnement entre autres, et ainsi assurer une vie décente à chaque citoyen», a-t-il déclaré.

Le ministre des Finances souligne que la subvention que l’UE met à la disposition des pays de l’African Carribean & Pacific group of States (ACP), sous les instruments du European Development Fund et des mesures d’accompagnement du secteur sucre, est loin d’être un «acquis».

«Si les pays bénéficiaires ne montrent pas de résultat sur le programme, les ressources ne sont pas décaissés et sont par la suite alloués aux pays qui affichent eux du progrès», indique le ministre.

Il partage l’avis du chef de délégation de l’UE, quand il déclare qu’il va falloir travailler dur pour réaliser les objectifs.
«L''''année prochaine, nous devrons travailler encore plus dur et nous entendre sur les détails de la nouvelle phase du programme Multi Annual Indicative Programme – Sugar Accompanying measures. Je tiens également à travailler avec l’UE dans la création du Tripartite FTA et éventuellement d’un marché unique dans la région élargie Afrique sub-saharienne. Nous aurons également besoin de l’UE pour résoudre les problèmes plus complexes de la consolidation du programme d''intégration régionale au niveau de la Commission de l''océan Indien», a conclu Pravind Jugnauth.