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Questions à Aurélie Halbwachs, seul élément féminin en compétition: «Je suis très satisfaite de mon Tour cette année»

17 septembre 2012, 00:00

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Questions à Aurélie Halbwachs, seul élément féminin en compétition: «Je suis très satisfaite de mon Tour cette année»

Non, elle n’a pas été qu’un coureur parmi les coureurs. Aurélie Halbwachs était le seul élément féminin présent sur le Tour de Maurice cycliste.

Et même si c’est une situation qui se produit pour la énième fois, sa performance méritait mieux, nettement mieux, de la part des organisateurs que ce silence total à son sujet, cette absence de mention, cette incapacité presque à rendre hommage à l’effort au féminin à l’heure de la proclamation des résultats, hier, dans la cour du Plaza. Retour en quelques questions sur un exploit qui en est bien un.

Avez-vous effectué un bon Tour de Maurice ?

– Je suis très satisfaite de mon Tour cette année. C’est la première année où je réussis à faire un bon classement. Je termine dans les quarante premiers (ndlR : 44e au général en 15h13:35). Samedi, c’était plus dur. Je ne suis pas une très bonne grimpeuse, encore moins une bonne descendeuse. Ce n’était pas une bonne étape. Je suis bien contente de mon Tour et du déroulement des courses jusqu’à présent.

Vous avez pris part à combien de Tours de Maurice ?

– Ce doit être mon cinquième ou mon sixième Tour de l’île. Cette année, c’est mon meilleur classement, et il y avait plus de coureurs. J’ai pu tenir plus longtemps avec le peloton et le meilleur groupe. J’ai pu terminer plus d’étapes au sein du peloton. Ça s’améliore d’année en année.

Est-ce facile d’être le seul élément féminin présent sur le Tour et de rouler en compagnie des garçons ?

– Ce n’est pas forcément facile. Je n’ai pas les mêmes atouts. Mais je n’y pense pas trop. Je ne me prends pas la tête avec ce détail, les garçons non plus. Je ne me sens pas différente du fait que je sois une fille. Je suis dans un peloton avec des cyclistes.

Le niveau des filles au plan mondial se rapproche du niveau des meilleurs garçons ici. Ce n’est pas complètement différent pour moi. Je cours à un niveau aussi élevé quand je suis en France. C’était le cas cette année. Je ne pense pas que ce soit plus dur.

Quelle est la tactique que vous adoptez dans cette configuration-là ?

– J’essaie d’être le moins derrière possible, de ne pas subir les à-coups, de ne pas subir les cassures. D’être la mieux placée possible, de gérer et de tenir jusqu’à la fin. C’est tentant de suivre les attaques mais c’est plus difficile avec les garçons.

Quel était votre objectif sur ce Tour ?

– De faire le meilleur classement possible, de terminer et de passer toutes les étapes jusqu’aux difficultés majeures, jusqu’aux bosses, par exemple Pont Bon Dieu et ainsi de suite.

A-t-il été atteint ?

– Oui, cela se passe très bien jusqu’à l’heure.

La prochaine saison sera faite de quoi pour vous ?

– Je n’en ai aucune idée. Je pense faire quelques déplacements en Afrique du Sud durant les six premiers mois pour du VTT, pour le Cape Epic. Vers juillet-août, quand ce sera l’été en France, je ferai quelques courses avec mon équipe, Vienne Futuroscope. Cela dépendra de mon travail, si je peux me libérer. Cela dépendra aussi des sponsors.

Quelle suite souhaitez-vous donner à votre carrière ?

– Je regarde surtout les trois voire les six mois à venir. Même la saison 2013 me semble encore loin. Il y a pas mal de courses encore cette année, du VTT et des courses sur route. Je pense notamment aux Championnats d’Afrique qui auront lieu au Burkina Faso en novembre. J’attends confirmation pour savoir si on y va.

J’aimerais aller jusqu’aux Jeux olympiques. Mais il m’est difficile de me projeter aussi loin quand on n’est pas professionnelle. Il y a les moyens financiers et physiques à prendre en considération. Si les progrès sont au rendez-vous, j’aimerais continuer et me qualifier pour les Jeux olympiques.

Entretien réalisé par Robert D’Argent


(Photo: Seul élément féminin présent sur le Tour de Maurice cycliste, Aurélie Halbwachs a terminé une très belle 44e place au général, malheureusement passée sous silence par les organisateurs a l’heure des récompenses).