Lors d''une parade d’identification, le mardi 29 juin, aux Casernes Centrales, quatre évadés repris ont identifié, un même garde-chiourme, comme complice de la mutinerie du dimanche 26 juin.

Les gardes-chiourmes en fonction à la prison de Grande Rivière Nord Ouest, le dimanche 27 juin, jour de la mutinerie, se sont rendus aux Casernes Centrales, le mardi 29 juin pour consigner des dépositions. Plusieurs officiers en poste dans différents centre de détention avaient, eux, été convoqués, pour participer à une parade d’identification. Cet exercice faisait partie de l’enquête visant à faire la lumière sur une éventuelle complicité entre les prisonniers et les gardiens, lors de la mutinerie, à la prison de Grande-Rivière-Nord-Ouest (GRNO).

Quatre prisonniers, Koylash Burty, Victorine Berti, Louis Stephen Laventure et Jean Louis Andy Ladouceur, ont tous identifié, le même garde-chiourme, Sunilduth Koonjoo, comme leur complice dans les incidents du dimanche 27 juin à la prison de GRNO. Les détenus affirment que Sunilduth Koonjoo aurait été au courant du plan d’évasion. Il en aurait, selon ces prisonniers discuté avec les meneurs de la mutinerie.

L’officier Koonjoo a été arrêté et déféré en cour, le mardi 29 juin. Il répond d’une accusation de complot pour permettre l’évasion d’un prisonnier. Il est défendu par Me Kishore Pertab.

Le syndicat des officiers de prison font bloc derrière le garde-chiourme accusé. Le président de la Prison Officers Association (POA), Siddick Lallmohamed ainsi que d’autres dirigeants de l’union étaient sur place durant toute la journée du mardi 29 juin aux Casernes Centrales. Ils soutiennent que lr traitement infligé à leur collègue est injuste.

Siddick Lallmohamed affirme que l’officier Koonjoo est un fonctionnaire conscientieux qui s acquitte de sa tâche à la satisfaction de sa hiérarchie. « C’est un garçon très attentionné, qui faisait très bien son travail ». Il raconte que Sunilduth Koonjoo intervenait souvent pour prévenir l’entrée illicite de la drogue dans la prison. Récemment c’est lui qui avait intercepté un colis contenant des produits interdits dans une maison d’arrêt. Le syndicaliste concède que Koonjoo était assez rigide dans sa manière d’appliquer la discipline à la prison. A son avis, en accusant le garde-chiourme, les prisonniers ont trouvé là un moyen de prendre une revanche. 

Le président de la POA conteste également les modalités de la parade d’identification. Il se dit perplexe devant le choix de la police de convoquer des autres prison pour être aux côtés du gardien Koonjoo, lors de la parade.  « Dans ce contecte c’est  plus facile pour les prisonniers de reconnaitre les garde chiourmes de GRNO, car ils les voient fréquemment », dit-il.