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Propos de Reza Issack : Deva Virahsawmy s’invite dans la polémique

5 juin 2013, 17:32

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Propos de Reza Issack : Deva Virahsawmy s’invite dans la polémique
Le feu couve chez les Rouges. Le détonateur : les propos tenus par le PPS Reza Issack durant le week-end passé. Il a vertement critiqué des ministres et, du coup, plusieurs dans le camp du PTr n’ont pas manqué de le prendre à partie… 
 
«Je ne partage pas le point de vue de Reza Issack. Je ne vois pas pourquoi un parlementaire se doit de commenter le travail d’un ministre», a lancé sans détour le ministre de l’Environnement, Deva Virahsawmy face à la presse. C’était ce mercredi matin au centre Indira Gandhi for Indian Culture, à Phoenix, à l’ouverture d’un forum-débat pour les jeunes sur le concept Maurice île durable. Cela, dans le cadre de la Journée mondiale de l’environnement. 
 
«Enn minis pa kapav analyz enn travay enn lot minis», a poursuivi Deva Virahsawmy. Le moins que l’on puisse dire c’est que le feu couve depuis samedi chez les Rouges. Les commentaires du Parliamentary Private Secretary (PPS), Reza Issack, d’abord sur une radio privée, puis lors de deux entretiens à l’express-samedi et l’express-dimanche, ont énervé les membres de ce parti.
 
«Je ne vois pas pourquoi, si l’on ne se considère pas médiocre, l’on devrait s’agacer des commentaires de Reza Issack. Seuls les médiocres devraient l’être !»,  lâche Nita Deerpalsing, incendiaire. Tandis que, lundi 5 juin, lors de la réunion parlementaire de l’alliance au pouvoir, la secrétaire générale du parti, Kalyanee Juggoo, et certains ministres, comme Anil Bachoo, Cader Sayed Hossen, Shakeel Mohamed et Mireille Martin, ont pris à partie le PPS. Mireille Martin en particulier aurait confié à certains qu’elle pensait que «Reza veut ma place».
 
Seule Nita Deerpalsing a ouvertement défendu Issack. Elle a fait comprendre aux ministres que les backbenchers avaient le droit de s’exprimer et que le Premier ministre encourageait la liberté d’expression parmi ses députés. L’attitude de Nita Deerpalsing a donné lieu à un autre incident, lundi soir, avec Kalyanee Juggoo qui a non seulement pas apprécié la prise de position de Reza Issack et de Nita Deerpalsing mais qui leur a reproché leur «conciliabule» après la réunion parlementaire.
 
La secrétaire générale des rouges était tellement remontée qu’elle est allée se plaindre à Anil Bachoo. Ce dernier s’est entretenu avec Nita Deerpalsing le lendemain et les choses seraient «revenues à la normale», apprenons-nous. Des sources sûres affirment que Nita Deerpalsing aurait «remis Bachoo à sa place». Même si la principale concernée ne confirme pas.
 
Kalyanee Juggoo et Anil Bachoo étaient les plus remontés contre Reza Issack. Bachoo était tellement énervé qu’il a élevé la voix et fait «une crise de nerfs» ; tout en s’en prenant à Issack et à la presse. Le PPS, apprenons-nous, ne s’est pas laissé faire et a maintenu qu’il avait le droit de s’exprimer. Shakeel Mohamed a, lui, estimé que «ce n’était pas le moment» de critiquer le gouvernement.
 
L’attitude d’Abdoollah Hossen a aussi étonné certains au PTr. En voyage actuellement, l’ancien MMM aurait pris sur lui, samedi, pour faire savoir à la presse que les propos de Reza Issack ne reflétaient pas la position du PTr. «Personne ne l’a mandaté pour parler à la presse et se dissocier des propos de Issack», commente un rouge. Fait intéressant, le président du parti, Patrick Assirvaden, aurait dit aux ministres qui sont allés le voir pour se plaindre de Reza Issack, que ce dernier avait «raison dans le fond».
 
L’ancienne directrice de communication du PTr et actuelle présidente de l’aile jeune, Nita Deerpalsing, en remet une autre couche en s’invitant au débat lancé par Issack. Commentant l’affaire MITD, elle a affirmé à l’express hier qu’elle n’était pas «à l’aise avec l’arrestation» de Sudha Singh et de Pascale Bodet. Concernant le présumé pédophile du MITD, Deerpalsing a ceci à dire : «Il fait preuve d’arrogance et je trouve que le clip sur lequel on le voit en train de danser est dérangeant.»
 
Finalement, c’est Xavier Duval qui a dû faire signe à Rashid Beebeejaun qu’il était temps de mettre fin aux récriminations en ajournant la réunion parlementaire…