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Programme d’échange scolaire : Vingt jeunes défavorisés mettent le cap sur la France

8 mars 2014, 00:00

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Programme d’échange scolaire : Vingt jeunes défavorisés mettent le cap sur la France

Des élèves de l’école de sculpture de Bambous et le chanteur Julien Brelu-Brelu sont conviés à une semaine créole organisée à Viry-Châtillon en France.

 

Si on leur avait dit qu’un jour leur passion les mènerait aussi loin… Une vingtaine de jeunes défavorisés de l’École de sculpture de Bambous s’envoleront le 6 avril pour la France, dans le cadre d’un programme d’échange scolaire. Âgés de 10 à 17 ans, ils viennent de régions telles que cité Saint-Clair, Grand-Gaube, Ste.-Croix, Roche-Bois, cité Barkly. Ils participeront ainsi à une semaine créole organisée à Viry-Châtillon. Également de la partie, Julien Brelu-Brelu, un chanteur mauricien. Les jeunes y présenteront un spectacle intitulé : «Arc-en-ciel mauricien au département de l’Essonne».

 

Celui-ci «mettra en exergue l’île Maurice pluriculturelle mais aussi l’histoire de l’école de sculpture et son évolution», indique d’emblée Lewis Dick,fondateur de l’École de sculpture deBambous. Les jeunes choisis pour cevoyage doivent d’ailleurs tout à cethomme. Ce dernier a beaucoup faitparler de lui dans le passé, à travers sasuccess story. Sans compter son histoirede tipoupet, qui sera à l’honneurlors de l’événement, à travers «la danse, le chant et des mises en scène».

 

Grâce à son école, qui compte 21 antennes principalement dans des poches de pauvreté, Lewis Dick s’est approché de nombre d’enfants défavorisés. «Lekol skilptir inn pran ennlot tournir», explique-t-il. Il ajoute que « ena zanfan pa ti ena moyen pou vinn ziska Bambous nounn vinn ziska zot». Une démarche qui s’est avérée payante puisque cet art leur a permis de développer leur créativité et leur imagination.

 

La sculpture, souligne Lewis Dick, est devenue en quelque sorte une forme de pédagogie pour ces enfants, car ceux-ci y trouvent un refuge leur permettant d’extérioriser leur colère et leur frustration. «Cela les aide aussi dans leurs études. Ils apprennent les proportions, les calculs, entre autres, d’une façon plus ludique.»

 

D’où a germé l’idée de ce programme d’échange scolaire ? À l’origine : Roobun Marimootoo, un Mauricien établi en France depuis une trentaine d’années. Fasciné par le travail accompli par Lewis Dick et ses élèves il a, il y a trois ans, songé à ce projet.

Lewis Dick, fondateur de l’École de sculpture de Bambous.

 

«Il m’en a parlé lors d’une de ses visites à Maurice en 2010», explique le fondateur de l’École de sculpture.Ce n’était alors, poursuit-il,qu’un simple projet. « Puis, nous avons gardé contact par mail.»Ce n’est que l’année dernière que cela se concrétise. Roobun Marimootoo réussit à convaincre la mairesse de Viry-Châtillon, Simone Mathieu. Celle-ci envoie dès lors une lettre à Lewis Dick, lui faisant part de son engouement pour le projet. Elle propose d’offrir le logement et autres facilités à 20 enfants.

 

Après la confirmation de la mairie en France, Lewis Dick commence ses démarches, notamment auprès du ministère des Arts et de la culture qui décide de les aider à hauteur de Rs 50 000. L’argent ne suffit pas néanmoins. Raison pour laquelle, indique le fondateur de l’École de sculpture, «nous continuons à organiser des levées de fonds.Nous avons reçu des promesses de dons detoutes parts. Nous recherchons toujours dessponsors car certains enfants n’ont pas de billets d’avion.»

 

Ceux qui souhaitent venir en aide et financer ce projet sont priés de contacter Lewis Dick sur le 57252840.